En six jours de réflexion et de travaux intenses, les acteurs du monde éducatif et de la formation professionnelle se sont convaincus de ce que seules des réformes bien engagées et soutenues peuvent faire de l'Afrique, "un continent-usine " de ressources humaines de qualité dont elle a besoin pour son développement.
"Construire une Afrique comme l'Asie, c'est cela notre objectif. Nous devons, tous, soutenir le changement de paradigme et soutenir l'enseignement technique et la formation professionnelle, qui est souvent le parent pauvre dans nombre de nos pays". Tel est le défi que le président du comité directeur de l'Adea, Dzingai Mutumbuka, a bien voulu partager avec les acteurs, lors de la cérémonie de clôture, vendredi, au Centre international de conférence de Ouaga 2000, dans la capitale burkinabé.
Comme lui, le président du bureau des ministres de l'Adea, Sam Ongeri, a souligné que cette Triennale a tenu toutes ses promesses en matière de discussions sur des thématiques visant à booster les systèmes éducatifs sur le continent et leur accorder une place de choix dans le processus de développement des nations africaines.
"C'est maintenant que le travail commence. L'engagement pris par le Chef de l'Etat burkinabé, Blaise Compaoré, celui de suivre et de garantir la mise en oeuvre des conclusions de six jours de réflexion, est une source de motivation et démontre aussi l'enthousiasme des dirigeants à s'inscrire dans cette dynamique de redorer le blason de l'éducation ", s'est félicité le président du bureau des ministres de l'Adea, Ce challenge, à en croire les responsables de l'Adea interpelle tous les Africains.
Car, " les réformes ont besoin d'un leadership à tous les niveaux ", a ajouté, M. Ongeri, avant d'insister sur l'urgence avec laquelle les dirigeants africains et tous les acteurs du domaine éducatif doivent se mobiliser pour la concrétisation des réformes annoncées à l'issue de cette Triennale. Un engagement, au plus haut niveau rappelé et assuré par le Premier ministre burkinabé, Beyon Luc Adolphe Tiao, qui a présidé cette cérémonie de clôture. Il s'est surtout réjoui de cette Triennale de Ouagadougou qui "aura constitué une rupture et ouvert la voie vers la refondation des systèmes d'éducation et de formation autour d'une vision partagée, celle du développement durable de l'Afrique, avec comme socles, l'éducation et la formation".
En effet, les 600 délégués venus de tous les horizons du continent et les partenaires au développement ont conduit les discussions autour du thème: "Promouvoir les connaissances, compétences et qualifications critiques pour le développement durable de l'Afrique: comment concevoir et édifier une réponse efficace des systèmes d'éducation et de formation".
Les perspectives ouvertes par cette thématique définissent, selon les participants, trois grandes orientations. A savoir " placer l'éducation et la formation professionnelle au coeur des politiques et stratégies de développement"; "promouvoir un cadre stratégique national et continental de développement des compétences" et "adopter un pacte continental au service du développement durable".
Fratmat.info
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