Un "ambitieux programme de mise à niveau environnementale'" des entreprises a été lancé, jeudi à Dakar, par le Syndicat professionnel des Industries et des mines du Sénégal (SPIDS), dans le but de mettre lesdites entreprises en conformité avec la législation environnementale en vigueur dans le pays.
Après une première phase qui a consisté à faire l'état des lieux des entreprises par rapport à l'environnement, au regard des dispositions juridiques applicables, le programme mettra à la disposition de chaque entreprise un "plan d'actions et des outils nécessaires pour une application de la législation environnementale".
Dans une présentation faite à la cérémonie de lancement du programme, le président de la Cellule Environnement du SPIDS, El Hadji Mbaye Diagne, a expliqué qu'il s'agit pour le syndicat de "renforcer le niveau d'information des entreprises sur les enjeux nationaux et internationaux en matière de normes environnementales".
Ainsi, des propositions d'investissement et de financement de projets à court, moyen et long terme seront faites par le programme, en vue d'une amélioration continue allant dans le sens du respect progressif de la législation en vigueur, a-t-il ajouté.
En effet, l'avènement d'un nouveau Code de l'environnement a introduit des concepts tels que la législation sur les installations classées, les eaux usées, les déchets entre autres. Cela a entrainé des efforts considérables en matière d'infrastructures, selon l'administrateur du SPIDS, Pierre Ndiaye.
"Les entreprises se sont vues submergées et contraintes de s'adapter à ce nouveau concept", a-t-il relevé. C'est pourquoi, le Syndicat soutenu par le Centre de développement de l'entreprise (CDE) et le Bureau international du Travail (BIT) a jugé nécessaire d'accompagner ses entreprises membres qui font face à de "nouvelles obligations sous peine de sanctions civiles et pénales". Pierre Ndiaye a noté "l'esprit de responsabilité de tous les chefs d'entreprise".
"On continuera à mettre la pression sur les industriels pour le respect de l'environnement", a soutenu pour sa part le directeur de l'Environnement, Cheikh Ndiaye Sylla.
Toutefois, la Direction de l'Environnement se dit ouvert à toute collaboration pour aller dans le sens du respect des normes environnementaux. Il a encouragé les entreprises à s'engager dans la mise en place de laboratoires de contrôle de la qualité de l'air comme celui mis en place par le ministère de tutelle.
Pour Cheikh Ndiaye Sylla, le nouveau Code révisé, disponible courant 2012, sera "plus contraignant, plus clair" pour amener les industriels à mener des activités qui respectent l'environnement.
Par exemple, il a souligné que les industriels attendent d'être installés dans une zone pour faire un audit environnemental moins contraignant que l'étude d'impact imposée par la législation.
En plus de cette étude d'impact qui va être maintenant obligatoire, le Code environnemental a introduit une audience publique avec les populations de la zone concernée, pour que soient respectées leurs préoccupations par rapport au voisinage avec l'industrie.
ADL/BK
APS