Des experts venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun,
du Mali, du Maroc et du Sénégal ont appelé à l'intensification des recherches
sur le jatropha (" tabanani ") dans les institutions scientifiques comme les
universités, les instituts et les centres de recherches, lundi à Nouakchott.
Un
tel effort de recherche devra permettre de renforcer les connaissances sur le
développement de cette " filière bioénergétique ", ont expliqué les experts
dans une déclaration au terme de deux jours de réflexion et d'échanges d'idées
dans la capitale mauritanienne. Considéré comme l'une des sources d'énergie
renouvelable (biocarburants), le jatropha est une plante des régions
semi-arides dont on parle beaucoup depuis quelques années.
Aussi
appelée " or vert ", elle produit une huile aux propriétés comparables à celles
du diesel. Dans leur document final dit " Déclaration de Nouakchott ", les
séminaristes ont recommandé l'échange de l'information, de l'éducation et de la
communication sur les bonnes pratiques et techniques de production du jatropha
pour le compte des Etats, des populations rurales, des bailleurs de fonds, des
institutions et des opérateurs économiques privés.
Ils
ont insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration régionale et
internationale pour le transfert de compétences et de technologies
bioénergétiques appropriées et l'intégration de cette filière dans les
politiques et stratégies de planification énergétique et de réduction de la
pauvreté.
La
déclaration a, en outre, réaffirmé l'importance cruciale d'élaborer et de
mettre en oeuvre un plan progressif sur la filière du jatropha en commençant par
la Mauritanie et des pays d'Afrique de l'Ouest, du Centre, de l'Est, du Nord,
du Sud et du Moyen-Orient.