Des experts en sciences de l'environnement, réunis mardi à l'Institut des Sciences de l'environnement (ISE) de Dakar dans le cadre de la Journée mondiale de l'environnement, ont insisté sur la nécessité d'intégrer le concept économie verte dans les pratiques quotidiennes.
Ces experts sont en fait unanimes à reconnaître que c'est le seul moyen qui peut permet de préserver la planète des dangers qui le guettent.
''En 1987, le rapport de la Commission mondiale pour l'environnement et le développement intitulé +notre avenir à tous+ a lancé un cri d'alarme suite à la mise en évidence de la mauvaise gestion des ressources naturelles, la paupérisation des sociétés et les menaces environnementales sans cesse croissantes '', a rappelé Bienvenue Sambou, directeur de l'ISE.
''Les neuf milliards d'hommes que compte aujourd'hui l'Humanité sont confrontées à de nombreux défis, comme la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique, la dégradation de l'environnement... Ce rapport avait conclu qu'il est impossible de séparer les questions de développement de celles touchant l'environnement'', a-t-il poursuivi.
Ainsi a-t-il prôné, pour éviter que la situation telle que décrite par le rapport ne se dégrade d'avantage, une intériorisation dans les habitudes du thème choisi cette année pour la célébration de la Journée internationale de l'environnement : ''L'économie verte : en faites-vous partie ?''.
''L'économie verte est l'ensemble des activités économiques susceptibles de générer des biens et sévices et pouvant contribuer à la protection de l'environnement. Il s'agit d'éco- activités permettant d'éviter, de réduire, de corriger ou même de supprimer les dommages et nuisances sur l'environnement'', a précisé Bienvenue Sambou.
Il a ainsi suggéré la promotion des énergies renouvelables (solaire, éolienne, la biomasse, ...) en remplacement des énergies fossiles responsables de la pollution de l'air et du réchauffement climatique.
Il considère que les engrais verts doivent remplacer les engrais chimiques, responsables selon lui de la pollution des nappes phréatiques.
De telles initiatives permettent selon lui d'atténuer le réchauffement climatique, la réduction de la pollution de l'air, de l'eau et d'éviter la dégradation des ressources animales et végétales, mais aussi et surtout la création d'emplois.
Pour Baba Dramé, représentant et conseiller technique du ministre de l'Ecologie du et de la Protection de la nature, ''l'accent mis cette année sur le thème économie verte n'est pas un hasard, parce que constituant un soutien à la conférence que tient le Fonds des Nations unies pour l'environnement sur le développement durable qui se tient du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro au Brésil''.
''L'économie verte est l'économie du 21e siècle, parce que le système économique que nous avons connu jusque-là a montré ses limites à tous les niveaux. Le monde est devenu beaucoup plus riche, beaucoup plus développé, mais malgré tout, il y a beaucoup plus de pauvres dans ce monde et de crises financières, et l'environnement est en train de se dégrader'', a déploré Baba Dramé.
Pour lui, l'économie verte peut aider à lutter contre cette pauvreté qui ne cesse de gagner du terrain. Mais ''c'est un concept en construction qui est
APS