Malgré les efforts et le financement de projets rizicoles par des partenaires de développement du Sénégal, la production de riz tarde à prendre son envol. C'est le constat fait par le consultant de la coalition régionale pour le développement de la riziculture en Afrique, Souleymane Diouf, mardi dernier lors de la 5ème conférence sur le développement de la riziculture en Afrique.
Ce n'est pas pour sitôt l'autosuffisance en riz du Sénégal. En effet, malgré
les efforts consentis jusqu'ici, le développement de la production rizicole est
toujours stagnant. Ce qui fait dire au consultant de la coalition régionale
pour le développement de la riziculture en Afrique, Souleymane Diouf, qu'"au
Sénégal, il y a que 30 % de nos besoins en riz qui sont couverts. Le pays avait
commencé à augmenter sa production mais depuis quelques années elle a stagné
autour de 400 mille tonnes". D'où la nécessité pour le Sénégal"de faire des
efforts". Les facteurs qui expliquent cette stagnation seraient liés, selon M.
Diouf, au problème de la mise en valeur de la vallée du fleuve Sénégal. "Le
potentiel de cette zone est grande, mais il faudrait qu'il y ait des investissements
massifs au niveau des infrastructures de base", explique le consultant. Cette
stagnation s'explique, également, par les problèmes liés au développement de la
riziculture pluviale. "Il a y des efforts à faire pour ce qui est la
riziculture pluviale", avoue M. Diouf. Mieux, explique Souleymane Diouf "dans
les zones comme la Casamance, Fatick ou Kaolack, il y a la possibilité de
relancer la riziculture". Dans ce cadre, précise M. Diouf, l'Usaid et le Japon
sont en train de faire un bon travail.
Kazinau Chibata, chef de bureau de la Jica Sénégal a fait remarquer que la
riziculture constitue l'une des priorités de coopération avec le gouvernement
sénégalais. "Nous travaillons sur un projet de riziculture dans le bassin du
fleuve Sénégal. On a également lancé un projet au Sud du Sénégal pour la
promotion du riz pluvial dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine", note
M. Chibata. C'est ainsi que près de 5 millions de dollars, environ 2,5
milliards de francs Cfa, seront injectés par les nippons pour le développement
de la riziculture au Sénégal. Pour le projet sur le bassin du fleuve Sénégal,
explique M. Chibata, le financement dépasse 5 millions de dollars pour la
période allant de 2009 à 2013. "Nous sommes en train de discuter avec le
ministre de l'Agriculture pour la riziculture irriguée. C'est le centre de
production de riz au Sénégal", précise-t-il. La coalition pour le développement
de la riziculture qui se réunit présentement au Sénégal couvre 23 pays
africains. Durant les deux jours de réunion, chaque pays membre va essayer
d'élaborer une stratégie nationale de développement de la riziculture pour son
pays.
Sources : Wal fadjri ; Sénéweb