Désignés par les vocables : " enfants caractériels ", " enfants déviants ", " enfants difficiles " ou " enfants de la rue " ..., ils sont nombreux ces enfants et adolescents qui, en plus de donner des soucis à leurs proches, iront bientôt accroître le nombre des hors la loi, si rien n'est fait. Fort heureusement, des institutions spécialisées de l'Action sociale telles que la Maison de l'enfance André Dupont de Orodara, le Centre d'éducation spécialisée et de formation de Gampèla et l'Action éducative en milieu ouvert, ont fait de la réinsertion socioprofessionnelle de ces cas sociaux leur cheval de bataille. Zoom sur un travail titanesque, le plus souvent abattu dans l'ombre, avec des moyens relativement limités, mais dont chacune des réussites épargne sûrement, au Burkina Faso, un potentiel "danger pulic".
Une fois les enfants internés, les éducateurs sociaux sont les premières victimes de leurs égarements. " Les violences morales et psychologiques font mal, dans la mesure où vous décidez d'aider l'autre et en retour, vous recevez des injures ", affirme-t-il. Selon M. Kaboré, " il y a très peu d'agents qui acceptent venir volontiers au CESF-G, car ils travaillent plus et gagnent moins ". En plus d'être confrontés aux difficultés ci-dessus mentionnées, les agents de l'AEMO rencontrent des problèmes liés à l'identification des enfants en situation de rue et aux déplacements nocturnes avec tous les dangers que cela comporte. " Souvent, les enfants nous appellent tard dans la nuit, parce qu'ils ont des ennuis. Si vous n'obtempérez pas, vous risquez de briser la relation éducative ", explique Marcel Kaboré.
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