Le Projet de gestion durable et participative des énergies traditionnelles de substitution (Progede 2) qui est à sa deuxième phase a déjà aménagé 520.500 hectares de forêts, soit 80% des forêts aménagées au niveau national. Mor Ngom, le ministre sénégalais de l'environnement et du développement durable, a exhorté les acteurs du projet à atteindre les 680.034 ha ciblés. Pour ce dernier, il faut instaurer une gestion écologiquement viable, économiquement rentable et socialement équitable pour ne pas dire durable.
L'augmentation de la disponibilité de combustibles domestiques diversifiés et des revenus des communautés concernées tout en préservant l'écosystème forestier et en tenant compte du genre restent une volonté pour la consolidation et l'amélioration d'un modèle d'aménagement participatif. Pour le ministre, l'extension du projet aux autres régions du pays doit être retenue, car la viabilité de ces efforts passe par le développement d'activités génératrices de revenus au profit des populations riveraines des massifs forestiers afin de susciter un engagement croissant à préserver les ressources naturelles. Il y a aussi l'intensification des systèmes de production agricole et pastorale pour limiter la pression sur la ressource forestière et garantir ainsi la réussite de l'aménagement. Mais encore l'urgence reste l'encouragement à la lutte contre les feux de brousse. En magnifiant les bons résultats avec 520.500 ha aménagés en 2013 pour la satisfaction de la demande nationale en combustible domestique, soit 80%, le ministre Mor Ngom exhorte à persévérer sur cette voie pour l'aménagement de 680.034 ha ciblés d'ici à la fin du projet. Cela est d'autant plus important que ce résultat permettrait de conforter la décision du gouvernement de domicilier définitivement l'exploitation forestière dans les zones aménagées. Invitant tous les acteurs à raffermir la démarche participative et inclusive adaptée par le projet, il a souligné l'augmentation des revenus des acteurs locaux qui est un élément important dans la gestion décentralisée des ressources naturelles. C'est pourquoi il a invité à instaurer une bonne gouvernance forestière basée sur le respect des prescriptions techniques des plans d'aménagement, mais aussi à la fin des pratiques spéculatives pour la réussite de l'aménagement de forêts qui implique la fin de leur exploitation frauduleuse.
Lesoleil.sn