Les déchets plastiques provoquent "d’énormes dégâts" sur l’environnement et "font courir un risque sur les espèces marines du parc de la Langue de Barbarie", a déclaré samedi Mangoné Diagne, l’adjoint au directeur de l'environnement et des établissements classés de la région de Saint-Louis.

‘’Les tortues marines ainsi que les poissons confondent les déchets plastiques avec la méduse ou le planton et le consomment’’, a dit M. Diagne.

Il introduisait une communication au cours d’un panel sur ‘’l’écocitoyenneté au service de la paix et du développement durable’’, organisé par la section de l’Université Gaston Berger (UGB) de la Jeunesse étudiante catholique (JEC). 

Si ce fait décime les tortues marines, il est également dangereux pour l’homme, qui est un consommateur de poissons, a expliqué l’environnementaliste, soulignant que ‘’le plastique se décompose en particules sujettes à des maladies pour l’homme’’.

Avec les nouvelles habitudes de consommation aujourd’hui en cours, on assiste à une prolifération des déchets plastiques car, selon lui, ‘’les gens ont tendance à l’utiliser pour emballer les produits de toute sorte’’.

Malheureusement, son recyclage fait défaut, déplore-t-il, relevant la déficience des rares systèmes du genre enregistrés dans certaines villes avec du matériel peu performant.

Bonfiance Cacheu, conseiller juridique au ministère de l’Environnement et du Développement durable, a annoncé qu’une solution était en voie d’être trouvée à ce phénomène avec une loi en vue pour son interdiction.

Le processus est en cours, et est irréversible, a-t-il révélé, signalant qu’au sein de l’UEMOA, les pays vont bientôt adopter une loi commune dans le sens de son interdiction.

‘’Certains pays ont réussi à l’interdire et d’autres à réglementer son utilisation. Pourquoi le Sénégal ne le réussirait pas ?’’, s’est-il demandé.

Le responsable de la JEC, Théophile Ndick Pouye, a promis de continuer la réflexion pour amener les populations à adopter des comportements plus conformes avec notre environnement souvent agressé.

Il a regretté l’absence d’une formation dans ce domaine où le manque de citoyenneté se fait sentir tout en affichant la volonté de sa structure à contribuer à inverser la tendance.

Source "APS"