La collecte des ordures ménagères est une activité en plein essor à Ouagadougou. La majorité des personnes qui pratiquent cette activité sont des femmes ayant l’âge adulte. Ce boulot leur permet d’assurer la pitance quotidienne, a révélé un groupe de femmes que nous avons rencontrées à Yamtenga.
Certaines ont indiqué qu’elles travaillent pour le compte d’une institutrice et d’autres pour un homme dont elles ignorent la profession. Leurs horaires de travail couvrent toute la journée. La majorité se lève tous les jours à 5 h du matin pour ne rentrer qu’à 18 h. Le jour qu’elles ne finissent pas tôt, elles rentrent chez elles vers 20 h.
Pour ces femmes qui se battent pour obtenir leur gagne-pain, le repos se révèle un luxe. Elles travaillent 6 jours sur 7 dans la semaine et ne peuvent se permettre le repos que la ronde journalière accomplie en faisant le tour complet des maisons dans leurs zones d’évacuation des ordures. Les zones de ramassage des ordures couvrent les aires suivantes: Katr-yaar, Dagnoën, Karpala, Zone 1, Ouaga 2000, Bendogo, Wemtenga… Une fois la charrette pleine, elles se rendent aussitôt à Saaba, Dagnoën, Zogona… pour jeter les ordures dans des bacs aménagés à cet effet.
Le coût de leurs activités
Selon ces femmes, le coût du ramassage des ordures varie entre 750 à 2000 FCFA par mois. «Nous passons quatre fois par mois dans chaque maison. Il y a des maisons où il n’y a pas beaucoup d’ordures. Pour ces maisons, c’est 750 FCFA par mois. Si les ordures sont beaucoup, c’est 1000 F CFA par mois», a expliqué l’une d’entre elles. Et une autre de renchérir: «Il se trouve qu’on ramasse deux fois par semaine au lieu d’une fois dans certaines maisons. Dans ce cas, c’est 2000 FCFA par mois au lieu de 1000 FCFA».
Ainsi, elles peuvent passer dans près de 40, voire 60 cours si leur charrette ne tombe pas en panne. Pour quelle rémunération à la fin du mois? 15 000 à 22 500 FCFA. Pas plus, ont affirmé certaines femmes qui ajoutent qu’elles ne sont pas déclarées à la caisse et n’ont aucune sécurité sociale.
Pour avoir cette rémunération, elles disent devoir attendre vers le 5 du mois suivant. En cas d’absence 500 FCFA par jour de travail est retiré de leur «salaire». Malgré tout, elles s’adonnent pleinement sans protections sanitaires, parfois sans outils ou matériels adéquats.
Les difficultés liées au travail ne manquent pas
«Le ramassage des ordures est très difficile» ont reconnu toutes les femmes rencontrées. «Ce n’est pas facile de marcher sous ce chaud soleil, et c’est risquant car en circulation, tu peux te faire cogner.
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