Le Burkina Faso est engagé depuis maintenant quelques années, dans la mise en œuvre de la réforme du système éducation ce afin de rendre d’assurer un enseignement de base obligatoire et gratuit à tous les enfants de 3 à 16 ans. Dans cette optique, il est envisagé et exécuté le transfert de l’éducation préscolaire et de l’enseignement post-primaire, (premier cycle du secondaire) au Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, en vue de constituer avec l’enseignement primaire, le continuum éducation de base du système éducatif. L’ambition des autorités politiques est de rendre le système éducatif cohérent, plus fonctionnel et plus adapté aux besoins de développement socioéconomique et culturel du Burkina Faso. Avec ce nouveau système, l’éducation de base comprend désormais le préscolaire, le primaire et le post-primaire qui forment un cycle unique appelé continuum d’une durée de treize ans au sein d’un Complexe intégré d’éducation de base (CIEB).
Malgré la pertinence de la philosophie, beaucoup d’insuffisances sont constatées dans son exécution, d’où les réserves du mouvement syndical de l’éducation du Burkina. En effet aujourd’hui, le continuum souffre de beaucoup de maux dont le manque d’infrastructures, le manque de personnel enseignant, toute chose qui a pour conséquence, l’incapacité de prise en charge de milliers d’élèves admis à l’entrée en sixième, la non rémunération des enseignants vacataires appelés en suppléance pour ne citer que cela.
Si l’on considère que l’éducation est au cœur de la problématique du développement, et que c’est avec une population fortement éduquée que les pays peuvent relever les nombreux défis qui se posent à eux, l’Etat Burkinabé se doit de réagir positivement afin de trouver dans des brefs délais, les solutions idoines aux difficultés de mise en œuvre de ce continuum.