Dans le cadre de la quatrième édition du Salon International de l’Environnement et des Energies Renouvelables de Ouagadougou (SIERO) du 23 au 26 avril 2015, une série de communications a été donnée le 24 avril 2015.
« Optimisation des coûts de production d’électricité avec les systèmes hybrides » ; « Efficacité énergétique et le développement durable » ; « Le développement d’une architecture adaptée aux énergies renouvelables » ; « La planification d’éco-quartiers pour un meilleur cadre de vie local ». Ce sont là les trois communications qui ont été développées ce 24 avril 2015 à Ouagadougou dans le cadre de la quatrième édition du Salon International de l’Environnement et des Energies Renouvelables de Ouagadougou (SIERO). Ces trois communications ont été animées respectivement par Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, président du comité scientifique du SIERO ; Professeur Oumarou Savadogo de l’Université Polytechnique de Montréal, par l’architecte Alassane Ouédraogo et par Denis Boyer d’Eco-habitations de Montréal. Dr Bachir Ismaël Ouédraogo s’est appesanti dans sa présentation sur la situation de la production énergétique du pays basée à près de 90% sur le DDO importé. La consommation d’électricité demeure aussi en grande partie dépendante de l’extérieure, avec près de 45% de l’énergie consommée importée. Pour le Dr Ouédraogo, la situation énergétique du Burkina n’est pas soutenable et qu’il était plus qu’urgent de trouver des solutions viables au système de production d’électricité. Il s’explique : « L’Etat subventionne notre production énergétique à hauteur d’environ 20 milliards de francs CFA par an ; nous avons une population grimpante, pratiquement 18 millions ; nous avons aussi les changements climatiques qui vont résulter sur un besoin encore plus croissant en matière de climatisation ; et nous allons inévitablement vers un blocus comme on l’a vu avec la grève des transporteurs ». Pour toutes ces raisons, Dr. Ouédraogo propose que l’on aille vers l’énergie solaire et que l’on mette en place une industrie locale qui permettra de s’assurer de la qualité des produits solaires, de créer des emplois et de rendre ces produits plus accessibles aux populations.
Efficacité énergétique
Développant sa communication, le Professeur Oumarou Savadogo a abordé l’évolution de la consommation énergétique dans le monde et les différentes sources d’énergie. Ainsi la consommation totale mondiale d’énergie commerciale était de 12 720 millions de tonnes équivalent pétrole en 2010. Cette consommation a doublé en moins de cinquante ans, puisqu’elle était d’environ 6 100 millions de tonne équivalents pétrole (MTEP) en 1973. Les énergies, selon le Pr Savadogo, se catégorisent en 3 classes. Il y a les énergies diluées notamment l’hydroélectricité et l’énergie éolienne. Ensuite, on a les énergies intermédiaires qui sont de nature chimique et électromagnétique. C’est par exemple le pétrole et l’énergie solaire. Enfin, il y a les énergies concentrées dont le nucléaire. Abordant l’efficacité énergétique ou l’efficience énergétique, l’enseignant-chercheur de l’Ecole Polytechnique de Montréal a dit qu’elle désignait l’état de fonctionnement d’un système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu identique. L’intensité énergétique permet de mesurer de l’efficacité énergétique d’une économie. Une intensité énergétique élevée correspond, dit-il, à une économie « gourmande » en énergie pour un niveau de PIB donné. L’intensité énergétique d’un pays dépend, toujours selon le Pr Savadogo, de nombreux facteurs : niveau de vie, climat et niveau technologique. Mais, une amélioration de l’efficacité énergétique n’implique pas forcément une baisse de consommation d’énergie totale ; les pays particulièrement chauds ou froids tendant à avoir une intensité plus élevée que les autres.
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