Jusqu’ici peu associées aux décisions collectives, les femmes de Kaffrine ont pris le destin de leur communauté en main. Elles s’attachent à réformer la filière du charbon de bois, assument de nouvelles responsabilités, mènent des activités de reforestation génératrices de revenus et sont à la tête d’un mouvement qui bouscule les stéréotypes. Jusqu’ici, la production de charbon était une activité réservée aux hommes.
« En intégrant les femmes plus tôt dans la chaîne de valeur, la région de Kaffrine est parvenue à réduire les impacts négatifs de cette activité sur l’environnement à travers des activités de reforestation conduites par les femmes », souligne Awa Seck, responsable du PROGEDE II et économiste principale au bureau de la Banque mondiale au Sénégal. « Ces dernières ont par ailleurs davantage leur mot à dire dans le développement d’autres activités rémunératrices, comme l’horticulture et l’apiculture, qui peuvent alléger la pression exercée sur les ressources forestières », ajoute-t-elle.
Au Sénégal, plus de la moitié des habitants utilise le bois et le charbon de bois comme combustibles domestiques. Les ressources forestières s’amenuisant, la mise en œuvre d’approches alternatives est une nécessité pour assurer une gestion durable de l’énergie.
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