Au Mali, l’agriculture est caractérisée par une forte dépendance aux facteurs climatiques (pluviométrie, hydrologie, pauvreté et fragilité des sols, etc). La baisse de la pluviométrie a eu des impacts sur la production et la productivité agricoles. Il ressort des différentes études menées que les principaux défis climatiques auxquels le Mali est exposé sont, entre autres, les sécheresses, les inondations, les vents forts, les fortes variations de température. Selon des études prospectives de 2011, les changements climatiques vont entraîner une baisse de production pour le coton, le maïs et une baisse généralisée des rendements sur les céréales comme le mil, le sorgho et le riz. Aussi, malgré les importants efforts de reboisement, les changements climatiques, et particulièrement la sécheresse, auront des impacts négatifs sur les ressources forestières.
Face à cette dégradation des ressources naturelles, des technologies et stratégies permettant d’inverser la tendance sont de nos jours promues. De plus en plus, les producteurs s’orientent vers l’utilisation de semences améliorées et la mise en pratique de certaines techniques agro-écologiques, telles la Régénération naturelle assistée (RNA), les cordons pierreux, le compostage. La RNA qui est une approche d’agroforesterie contribue à aider les communautés vulnérables à s’adapter aux effets des changements climatiques. Cette approche favorise la régénération des essences d’arbres locaux et leur gestion durable.
C’est ainsi que l’ONG World Vision conduit le projet Eco agriculture dans le Sahel africain depuis 2013. Ce projet intervient dans le nord-est du Mali, notamment dans les cercles de Kolokani et de Diéma. Et c’est pour notamment en partager les résultats que World Vision tient ,depuis hier, au Mandé hôtel, un forum national de deux jours sur le thème : « Agriculture climato intelligente et la résilience des communautés ».
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