Aucun Etat souverain africain disposant de ressources minières n’aurait connu de déficit budgétaire ni moins encore compter sur l’aide publique au développement pour se départir de la pauvreté endémique qui frappe inlassablement nos populations si des politiques minières sont élaborées. Telle est la conviction de Mamadou Goïta, directeur exécutif de l’Institut de recherche et de promotion des alternatives en développement (Irpad). Il s’exprimait hier, mercredi, à Bamako (Mali) sur les politiques publiques et leur évaluation dans le cadre d’une session de formation des médias publics et privés de six pays sur la gouvernance des ressources minières en Afrique de l’ouest.
L’Afrique immensément riche en ressources minières est le continent le plus pauvre de la planète. Une incongruité, qui s’explique par le fait que les biens publics ne font pas l’objet de débats publics dans l’espace public pour une citoyenneté plus active et alerte à même de faire office de médiation entre l’Etat et les populations. Conséquence, l’Etat s’arroge la légitimité sur tout et en tout. Des contrats ficelés tous azimuts sans une adhésion inclusive et participative des populations. Qui eux-mêmes (les Etats) sont soumis à la loi des investisseurs.
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