XXVème Assemblée générale de l'AIMF à Antananarivo du 25 au 27 novembre 2005
ANTANANARIVO 2005 - "Villes et microfinance"
L'Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) tiendra sa 25ème Assemblée Générale à Madagascar et qui aura pour thème: "villes et microfinances.
"L'AIMF, association d'élus au contact direct de leurs concitoyens et de leurs difficultés, attache une grande importance à la question du financement des activités microéconomiques. Ces activités sont souvent la seule garantie de survie pour les plus pauvres, en ville comme en zone rurale.
Parmi les problèmes majeurs que doivent affronter les petits producteurs et entrepreneurs, celui du financement des micros investissements est récurrent. La mise en place de systèmes de microfinance est une constante des recherches menées en faveur d'un développement équitable et équilibré, et de la réduction effective de la pauvreté.
La plupart des populations africaines ont une tradition ancienne et variée en matière de microfinance. Dans des pays qui ont connu de graves conflits, tontines, caisses de solidarité et institutions de microfinance ont continué de fonctionner en dépit de la désorganisation des réseaux bancaires institutionnels. Parmi les structures qui contribuent aux sorties de crise, les mutuelles d'artisans ou de maraîchers périurbains ont joué un triple rôle : permettre la reprise d'une activité économique cohérente ; restaurer des liens sociaux et une solidarité indispensable entre voisins, entre générations, entre citoyens ; dégager enfin une épargne croissante pour des investissements à vocation sociale.
Or l'expérience accumulée dans ce domaine - déjà importante et touchant des continents, des pays et des classes sociales variées - tend globalement à montrer le lien très fort qui existe entre le contexte général, les structures sociales d'une part et la possibilité d'implanter des programmes de microfinance durables d'autre part. A ce titre, la microfinance peut devenir un outil supplémentaire pour élaborer une politique de ville et donner à tous, notamment aux femmes, les moyens de leur émancipation.
Les villes, notamment celles qui ont une expérience en matière de crédits municipaux, doivent prendre part à cette réflexion qui vise, en premier lieu, à étudier les voies et moyens d'insérer toutes les populations dans le développement économique de leur pays. "
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