Dans le contexte camerounais, l'écotourisme désigne " une forme de tourisme qui consiste à visiter des zones naturelles peu perturbées, dans le but précis de découvrir et/ou d'expérimenter le patrimoine naturel et culturel. ". Avec cette définition, l'écotourisme se confondrait avec le tourisme de nature. Il est par ailleurs présenté par l'OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) comme une forme de tourisme durable qui satisfait " aux besoins présents des touristes et des régions hôtes tout en protégeant et en mettant en valeur les opportunités pour le futur. "    

   Fort de son patrimoine naturel et culturel riche et varié, le Cameroun se présente comme le lieu par excellence où le tourisme de nature et l'écotourisme peuvent connaître une grande prospérité à court comme à  long terme. A son actuel, ce pays compte 11 parcs nationaux, 6 réserves de faune, 35 zones cynégétiques, 2 sanctuaires, 3 jardins zoologiques répartis sur une superficie de plus de 6 millions d'hectares.  Dans les aires protégées ouverts à l'activité touristique et les différents autres milieux naturels, il est davantage important  de faire participer activement les populations locales et les touristes à des actions de sauvegarde et d'éducation à la sauvegarde de la biodiversité. Au Cameroun, l'écotourisme est sans doute encore associé au tourisme de nature mais avec l'impulsion de plusieurs acteurs économiques et de l'extérieur, quelques initiatives naissent même si encore très limitées.

   Il faut alors saluer l'initiative  de l'AGTC (association des guides touristiques camerounais) basé au Cameroun créée depuis 2004, qui agit pour le développement des communautés villageoises, la sauvegarde du petit patrimoine, la mise en valeur du savoir-faire local (éleveurs, agriculteurs, forestiers, artisans etc.) dans le processus de la protection de la nature. On ne saurait oublier l'effort du gouvernement camerounais qui assure en permanence la visibilité des différents sites éco-touristiques et reste garant du patrimoine naturel de la République.

  L'aménagement de plusieurs sites éco-touristiques sont ainsi en cours; on peut citer: Oudjilla dans l'Extrême nord, constructions des bungalows sur  l'île aux damans à 20km du lac Lagdo dans le Nord; construction d'un écolodge sur le site d'Ebogo dans le centre, construction d'une voie d'accès au mont Mezesse dans le centre.

  A travers le monde, les initiatives aussi se multiplient pour permettre au tourisme, une des principales sources de revenues des ménages dans les régions rurales, de renforcer la politique de développement de ces régions, orientés dans la perspective de développement durable c'est-à-dire une activité qui s'inscrit dans la démarche durable et écologique. TIES (the international Ecotourism society), ECOLODGING,  ECOTOURISM AUSTRALIA, SNCF, VOYAGEONS AUTREMENT comptent parmi les nombreuses initiatives sur la scène internationale prises pour constituer des réseaux destinés à appuyer les actions de développement de l'écotourisme dans le monde et notamment en Afrique.

  Des conférences internationales se multiplient comme celle qui se prépare  du 08 au 10 septembre 2010 à Portland, Oregon, USA. Cette conférence sur l'écotourisme et le tourisme durable (ESTC) va réunir hommes d'affaires, professionnels du tourisme et divers acteurs économiques.

   Avec son label " ECO Certification " et son programme certification ECO, ECOTOURISM AUSTRALIA cherche à inciter les acteurs du tourisme à respecter les principes de la convention du patrimoine mondial  pour ainsi dire encourager le tourisme durable respectueux de l'environnement ; un point essentiel de leur travail est la production de guides répertoriant de nombreux produits certifiés ECO.

  ECOLODGING est une autre ouverture à l'esprit éco-voyageur et cherche à établir le lien entre les voyageurs amoureux et respectueux de la nature avec les professionnels de l'écotourisme et le tourisme nature. 

  Pour les 4e Trophées du Tourisme Responsable, organisées par Voyages-sncf.com, sont nominés 22 structures ou organisations dans les catégories professionelles dont notamment Ecotourisme magazine et TER DURABLE pour leur engagement dans  l'information et la sensibilisation responsable. Pour cette édition 2010, 195 dossiers de candidatures ont été reçus montrant ainsi un intérêt croissant pour le tourisme durable.

  Faisant partie, par dessus tout, des activités économiques dans les pays en voie de développement qui peuvent générer d'importants fonds pour la conservation de l'environnement, le tourisme se positionne comme véritable outil pour le développement durable. Il s'agit donc aujourd'hui de faire des efforts pour assurer la promotion de ce secteur émergeant et cadrant parfaitement avec les préoccupations actuelles de la planète en matière d'environnement.