Le Porte parole du groupe des négociateurs africains à la COP 17 et Négociateur en chef de l'Atténuation, Seyni NAFO revient sur les enjeux du groupe Africain à Durban.
Il y a deux voies de négociation pour l'Afrique. L'une sur le protocole de Kyoto, pour lequel les pays demandent la deuxième période, d'engagement et il faudra aussi définir la durée de la seconde période. La deuxième voie porte sur la convention, notamment l'opérationnalisation du fonds vert, en accord avec les mécanismes de Cancun, le comité permanent sur les finances, les centres et réseaux de transfert de technologies. Cette convention porte surtout sur l'adaptation aux changements climatiques. Selon lui, la priorité aujourd'hui c'est la question liée à l'adaptation, et à l'opérationnalisation du cadre de l'adaptation. Les pays africains ont demandé 3 milliards de dollars pour financer les actions d'adaptation à court terme ! Alors que ce financement est attendu depuis 5 ans...
Pour le moyen et long terme, le fond vert sera sollicité par des financements publics. Chaque pays a élaboré, son plan selon ses priorités. Les priorités vont en premier lieu à l'agriculture, aux semences de qualité, aux intrants, la question de la gestion durable des terres, l'accès durable à la ressource eau, la microfinance pour les femmes, l'accès aux données météorologiques pour la science, le renforcement des capacités. Il a ajouté qu'il faut qu'il y ait une tutelle de la COP sur ce fonds, qu'il soit accessible, et décaissé pour les programmes d'adaptation aux changements climatiques de l'Afrique. Ce sont les fonds multilatéraux des pays développés qui doivent aller directement au fonds vert. Quant aux sources de financement, il faut privilégier les ressources publiques pour l'adaptation, en clair, il faut éviter un phénomène de dette climatique !
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