Paris, le .4 décembre 2012. Aujourd'hui commence à Dakar le 4e sommet des collectivités territoriales africaines, Africités, sur le thème " construire l'Afrique à partir des territoires". Depuis les années 1980, des processus de décentralisation sont en cours dans quasiment tous les Etats africains pour renforcer la démocratie locale et améliorer la délivrance de services de base. Le Gret accompagne ces processus sur le terrain. Il sera présent à Dakar pour promouvoir la décentralisation et les mécanismes de concertation comme instruments majeurs du développement en Afrique.
Se donner les moyens de la décentralisation
Si la décentralisation est officiellement à l'oeuvre en Afrique, le processus est loin d'être achevé : constructions juridiques incomplètes en l'absence de décrets d'application, délégation de responsabilités limitées aux secteurs sociaux, incapacité de nombreuses collectivités à assumer l'ensemble des fonctions de service public qui leur sont transférées pour des raisons multiples (manque de moyens financiers et humains, multiplication des échelons bureaucratiques, absence de cadres de gouvernance locale, manque de relation avec les services déconcentrés, etc.)
" La tentation de contrôle étatique est source de contradictions et la décentralisation reste une dynamique tâtonnante, faite d'allers et retours. explique Pierre Jacquemot, président du Gret et ancien Ambassadeur de France dans plusieurs Etats africains. Le niveau local est fondamental pour l'action publique et la démocratie, il est temps pour les Etats de prendre un aller simple.
Pour être efficaces et équitables, le Gret formule trois recommandations :
Améliorer les processus de concertation avec les populations
Parce qu'elle redessine les équilibres territoriaux au plus près des réalités et des acteurs de terrain, la décentralisation engage le développement sur une base locale pour la fourniture de services de base aux populations (eau, assainissement, traitement des déchets, énergie, éducation, etc.).
" Les démarches participatives menées pour produire des planifications " concertées " sont souvent mises en oeuvre pour répondre aux injonctions de politiques nationales ou de bailleurs de fonds. Résultat : elles aboutissent à des plans d'action très généraux et irréalistes par rapport aux moyens existants, constate Emilie Barrau, spécialiste des questions de gouvernance locale au Gret. Pour vraiment améliorer les services locaux et renforcer le dialogue démocratique local, il faut faire des démarches de concertation de réels outils d'action. Et pour cela leur donner les moyens et le temps nécessaire, tout en adaptant les méthodes à chaque contexte et sujet.
Retrouvez le Gret à Dakar :
Contact presse : Marie Bessières, 01 70 91 92 76, bessieres@gret.org
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