La CCI-CI et ses partenaires encouragent les opérateurs économiques, le secteur public et la société civile à s'engager dans une économie verte pour un développement durable de la Côte d'Ivoire.
La CCI accorde un intérêt particulier aux questions liées à l'environnement et aux ressources naturelles, véritables facteurs de productivité et de compétitivité. Quelles tensions mettent à risque notre modèle de développement actuel? Quelle stratégie de développement durable peut garantir un avenir meilleur? Comment l'Economie Verte peut-elle créer des activités, des emplois et des revenus ?
Ces questions furent longuement abordées le 2 mai 2013 à la Chambre de Commerce et d'industrie de Côte d'ivoire, dont les échanges vous sont restitués ci-après.
Une mobilisation à la hauteur des enjeux
Dans le cadre de sa mission d'appui aux entreprises, la Chambre du Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI) a organisé, en ses locaux, une rencontre d'informations et d'échanges autour du thème " L'Economie Verte, une nouvelle impulsion pour le Développement de la Côte d'Ivoire ".
Soucieuse d'offrir une information pertinente, la Chambre a susciter une collaboration avec le Ministère de l'Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement Durable (MINESUDD), la Banque Africaine de Développement (BAD), BeDevelopment, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Société Financière Internationale (SFI/Banque Mondiale), l'Union des Grandes Entreprises de Côte d'Ivoire (UGECI) et l'Union des Entreprises Agricoles et Forestières (UNEMAF).
La mobilisation du secteur privé, du secteur public et des partenaires au développement qui collaboraient à cette rencontre témoignait déjà de l'importance du thème. La mobilisation du public fut sans appel : plus de 160 personnes se sont jointes en séance plénière le matin, et près de 150 ont participé aux 3 ateliers l'après midi.
Défis et opportunités, les mots clés de la cérémonie
d'ouverture
Cette rencontre s'est déroulée le jeudi 02 mai 2013, sous la présidence du Ministère de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, représenté par M. David Atsé, Conseiller Technique en charge de l'Economie auprès de M. le Ministre.
M. Nicolas Djibo, Président de la Chambre de Commerce, a planté le décor lors de la cérémonie d'ouverture. Face aux méfaits des changements environnementaux et à la raréfaction des ressources minérales affectant déjà, à tous les niveaux, les facteurs de production et de compétitivité des entreprises ivoiriennes, une transition vers une économie verte s'impose en Côte d'Ivoire.
Il a souligné le rôle central du secteur privé pour en mobiliser les technologies et les financements, créer de nouvelles activités et des emplois verts.
Avant d'ouvrir solennellement cette rencontre, M. David Asté s'est appuyé sur des expériences de pays comme l'Inde, le Brésil ou le Bangladesh, témoignant de l'émergence d'une économie verte qui favorisait indéniablement le développement économique et la création d'emplois. Il a donc invité les acteurs de tous les secteurs d'activités, à s'engager dans l'économie verte.
Un film et quatre tables rondes, une séance plénière riche en interventions. (menu accordéon : idem)
Les participants ont pu assister à la projection en avant première de " Innovations & Développement ", un documentaire ivoirien réalisé par M. Cédric Lombardo, nominé et finaliste du Deauville Green Awards, festival international du film sur l'écologie et le développement durable. Produit par BeDevelopment en collaboration avec Kameleo et Nikady's, ce documentaire a réunit 7 centres de recherches et de développement Ouest Africains, des opérateurs et des partenaires au développement, pour présenter une vision de l'économie verte africaine. En attendant sa diffusion le 5 juin 2013, Journée Mondiale de l'Environnement, un extrait vous est proposé ci-après :
La Plénière s'est poursuivie par 4 tables rondes sur les thèmes des " Enjeux et opportunités de l'Economie Verte en Côte d'Ivoire ", " la Feuille de route du Gouvernement pour une transition vers l'Economie Verte ", " Emplois verts et formation " et " Les investissements verts ". Y ont contribué le MINESUDD par la voie de sa Direction Générale du Développement (M. Gustave Aboua) et de sa Direction de l'Economie Verte et de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (M. Alain Serge Kouadio), l'Autorité Nationale des Mécanismes de Développement Propre (Rachel Botti Douayoua), BeDevelopment (Cédric A. Lombardo), International Finance Coopération (Fanja RAVOAVY), le PNUD (Emma N'Gouan Anoh et Célestin Tsassa) et l'UGECI (Dr Bakary Traoré). M. Jean Rock Kiriné (CCI-CI) officiât en qualité de Maître de Cérémonie, rythmant les 4 tables rondes modérées par MM. Aboua (MINESUDD) et Lombardo (BeDevelopment).
Trois Ateliers et une restitution pour une après midi studieuse. (menu accordéon : idem)
Près de 150 personnes, issues des secteurs industriels et agricoles, des services, de l'administration publique, des centres de recherche et des ONG se sont retrouvées dans les 3 ateliers organisés l'après midi, sur les thèmes des " Politiques sectorielles et feuille de route vers l'Economie Verte " présidé par la CCI-CI et le MINESUDD, les " Emplois verts et formation " présidé par le PNUD et le MINESUDD et " les investissements verts " présidé par IFC et BeDevelopment. Au terme de ces ateliers, plusieurs recommandations furent faites pour engager la Côte d'Ivoire sur la voie de l'économie verte, une économie qui respecte ses hommes et son environnement, crée des richesses et des emplois.
Des réflexions des trois ateliers, l'on retient plusieurs propositions. Il s'agit, entre autres, pour l'atelier " Politiques sectorielles et feuille de route vers l'Economie Verte " , de disposer de cartographies des ressources en énergies renouvelables ou de l'évolution des richesses agropédoclimatiques de Côte d'Ivoire, de valoriser les déchets urbains et industriels, de transformer les résidus agricoles non alimentaires et les cabosses de cacao en Bioénergie et Biofertilisants, d'encourager l'écotourisme en vue de préserver la faune et la flore de Côte d'Ivoire. L'importance de la bonne gouvernance caractérisée par le respect par tous des lois & régalements de Côte d'Ivoire, la cohérence institutionnelle des structures publiques et des textes réglementaires, la nécessité d'une veille réglementaire à même rendre accessibles les informations et les textes idoines aux acteurs privés fut soulignée.
Ceux qui ont planché sur les " Emplois verts et formation " ont invité l'Etat et tous les acteurs de développement à mettre l'accent sur le caractère décent des emplois à créer, la cartographie des types d'emplois verts et des formations adéquates. Il s'agit d'identifier les besoins futurs, d'adapter les programmes de formation dans les universités et centres de recherche, tout en renforçant leurs capacités et leurs équipements. La sécurisation des emplois existants a également été évoquée, car l'économie verte ne doit pas détruire des emplois pour en créer, appelant à réfléchir sur la transition des emplois non respectueux de l'environnement vers des emplois verts. Ils ont également recommandé que l'Etat poursuive les campagnes de sensibilisation sur la préservation de l'environnement à l'endroit des enfants.
Le troisième atelier dédié aux " Opportunités d'investissements verts" a témoigné que les sources de financements ne posaient pas de difficulté. Les secteurs d'activités ont été identifiés : énergie, agriculture, sylviculture, recyclage, bâtiments, etc. Des projets et des ressources ont été proposés : alternatives au charbon de bois, centrale d'énergies solaire ou de biomasse, méthanisation des déchets animaliers (pêche et élevage), recyclage et valorisation des déchets urbains et industriels, valorisation des résidus agroforestiers, dépollution des terres et des cours d'eau, isolation thermique et efficacité énergétique des bâtiments, etc. Une intervention de l'Etat a été sollicitée, pour formuler une stratégie nationale, élaborer un cadre réglementaire incitatif, mobiliser des instruments de fiscaux et budgétaire.
Il fut démontré que les capitaux sont mobilisables. Tour à tour, l'Autorité Nationale des Mécanismes de Développement Propre, le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), et la Société Financière Internationale ont insisté sur l'intensité des capitaux mobilisables dans le monde, estimés à plus de 300 Milliards de dollars. Inscrits dans une compétition internationale, les opérateurs économiques et le secteur public ivoirien doit savoir les mobiliser.
De prochains rendez vous
Lors de la cérémonie de clôture, Mme Marie-Gabrielle Varlet, Directrice Générale de la Chambre de Commerce et d'Industrie a félicité les participants pour la qualité des travaux, les assurant que l'intégralité des documents utilisés et produits à cette occasion serait disponible au plus vite sur le site de la Chambre de Commerce.
Elle leur a également assuré que cette rencontre n'est que la première étape d'une série d'actions que la Chambre allait engager pour susciter l'éclosion de l'économie verte ivoirienne. Cette première rencontre a témoigné des expertises et des attentes nationales, la Chambre s'attellera à les réunir et à les a susciter.
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