Discours d'Ibrahim Thiaw, directeur exécutif adjoint du PNUE, lors du séminaire des ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine.
Outre les conséquences économiques et le coût humain lié à la vente illicite de ses richesses, l'Afrique fait face à une insécurité croissante.
A-t-on suffisamment documenté le rapport entre les richesses naturelles et les conflicts en Afrique?
Une étude sur les conflits armés majeurs survenus entre 1950 et 2000 a révélé que 90% des conflits ont eu lieu dans des pays riches en biodiversité.
Une autre étude, de la Banque mondiale, révèle en 2003 qu'au cours des 40 années précédentes, les pays en développement ne disposant pas de richesses naturelles s'étaient développés 2 ou 3 fois plus rapidement que les pays riches en ressources naturelles rares.
Aujourd'hui, le niveau de gravité et de sophistication du commerce illicite des ressources naturelles a atteint des proportions inégalées. Il détruit les écosystèmes, asphyxie le tourisme, déstabilise les états et les communautés et constitue une menace sérieuse à la paix et à la sécurité mondiales.Le commerce illicite des ressources naturelles a ceci de plus vicieux que le trafic de drogue, en ce qu'il prive les pays pauvres de revenus qui autrement auraient été utilisés pour construire des écoles, soigner des malades ou ériger des infrastructures. Ces activités malveillantes dérobent les pays pauvres des moteurs et du carburant nécessaires à leur décollage économique.
Le commerce illicite a par ailleurs ceci de pernicieux, en ce qu'il alimente des conflits internes, souvent sciemment entretenus pour durer dans le temps, car la paix et la stabilité n'arrangent en rien les trafiquants...
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