GMES et l’Afrique: utilise-t-on les données de l’observation de la terre en Afrique?
Comment s’imaginer prendre une décision sans informations? La connaissance de la terre s’inscris plus que jamais comme élément au centre de la géopolitique africaine. L’information relative à l’observation de la terre est un pouvoir à utiliser pour le développement durable de l’Afrique. La nécéssité d’analyser attentivement les changements climatiques et environnementaux ne devrait plus se débattre. D’avantage s’il faille associer l’impact à long terme des mouvements des hommes. Les applications de l’observation de la terre sont innombrables. L’initiative de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité qui a vu le jour lors du 2e Sommet Afrique –Union Européenne à Lisbone le 7 Décembre 2007 est une réponse à consolider.
Cette initiative lancée un an après la Déclaration de Maputo (Octobre 2006) s’étend désormais à l’Afrique sous l’appelation GMES et l’Afrique. Son objectif est d’établir le développement des capacités et un partenariat à long terme entre la Commission de l’Union Africaine et l’Union Européenne. L’exemple de l’Europe avec la surveillance des sols et les réponses d’urgence pourraient être bénéfiques aujourd’hui à plus d’un acteur et politiques africains. L'observation de la Terre a joué et continuera de jouer un grand rôle dans la prise de conscience des transformations profondes et souvent néfastes pour les hommes que nos activités industrielles ou agricoles font subir à notre planète. Grâce en effet aux satellites, on y a non seulement une vue d'ensemble, mais aussi des capacités de scruter dans le détail ces transformations, de les suivre dans le temps, de quantifier des phénomènes parfois rétifs à la mesure au ras du sol.
Il existe de réelles menaces sécuritaires et environnementales autant que des opportunités qui peuvent être évitées ou gerées si de manière durable, il était possible de répondre aux besoins de tous par des services fiables fournis en temps opportuns. L’Afrique s’y allie depuis 2007, et ne tardera pas à montrer ses premiers résultats. Les capacités africaines d’observation de la terre sont en train d’être développées. La question fondamentale est de savoir comment utilise-t-on les données de l’observation de la terre en Afrique? Un plan d’Action GMES et l’Afrique a déja été adopté sur le modèle du programme copernicius mis en oeuvre par l’UE et l’Agence Spatilae Européenne (ESA). Trois composantes sont les premiers axes retenus pour ce plan d’action:
Des lacunes avaient été relevées lors de la mise en oeuvre de certains programmes/projets déja existants tels que: GMES; TIGER; AMESD etc. Il est outré connu que l’un des challenges des initiatives tels que GMES et l’Afrique réside dans le manqué de resources financières pour la mise en oeuvre des plans d’actions proposés. Il faudrait cependant redire que l’enjeu de l’initiative GMES et l’Afrique réside dans sa pérenité. C’est une clé du développement durable pour l’Afrique.
Notons que l'Agence spatiale européenne met de nombreux satellites au service de l'observation de la Terre (Goce, Smos, Cryosat, les Metop après les Meteosat). Dans le cadre de la composante espace du 8ème partenariat stratégique Afrique-UE (Sciences, Société de l'Information, Espace), Actions de synergies GMES & Africa (BRAGMA) soutenu par la Commission européenne vise spécifiquement l´appui à l'initiative GMES & Africa. Elle s’entoure pour cela de plusieurs partenaires et entre autres: le Centre d’Etudes et de Recherches de Telecommunication (CERT, Tunisie); l’Autorité Nationale de Détection à Distance et de Sciences Spatiales (NARSS, Egypte); le Département des Sciences et Technologie (DST, Afrique du Sud); l’Agence Nationale de Recherche et de Développement (NASRDA, Nigeria); le Ministère de l’Education, Sciences et Technologies (MoEST, Kenya).
Article également publié sur : ActuCameroun