Des experts passent en revue, jeudi à Lusaka, les progrès et obstacles observés sur le chemin de la croissance verte en Afrique à l’occasion d’une rencontre en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD). Cette session, sous les auspices du Département d’Évaluation indépendante du développement (IDEV), a pour cadre le Centre de Conférence internationale de Mulungushi, site de ces Assises.
Les Rencontres annuelles de la BAD sont le plus grand événement qu’elle organise et sa plus grande fenêtre sur le monde. Elles réunissent quelque 5 000 délégués et participants, et comprennent une quarantaine de manifestations officielles, outre l’Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs, qui en est le principal objet. Les questions de l’énergie et le changement climatique sont les axes majeurs de cette année.
S'appuyant sur une évaluation indépendante des 45 Documents de stratégie pays (DSP) et cinq stratégies d’intégration régionale (SIR) élaborés par IDEV en 2014, les panélistes doivent échanger sur les méthodes pratiques en direction de l’économie verte et les moyens d’évaluations des initiatives pouvant favoriser la transition vers la croissance verte. Celle-ci étant par ailleurs au cœur de la stratégie 2013-2022 de la BAD.
IDEV a pu regrouper des hauts représentants de gouvernement, des experts spécialisés et des partenaires au développement pour un échange de solutions et de pratiques appropriées pouvant permettre d’intégrer la croissance verte dans les programmes nationaux de développement.
Entre autres intervenants, figurent Alice Akinyi Kaudia, Secrétaire à l’Environnement au ministère kenyan de l’Environnement et des ressources naturelles; Jay Ireland, PDG de General Electric Afrique; Mthuli Ncube, professeur de la politique gouvernementale à l’Ecole d’Administration Blavatnik de l’Université d’Oxford et ex économiste en chef à la BAD; et Rakesh Nangia, l’évaluateur général de la BAD.
Selon l’évaluation indépendante de IDEV, certains pays ont réalisé des progrès dans la mise en œuvre d’un plan stratégique intégrant la croissance verte inclusive aux programmes nationaux de développement dont l’implémentation des objectifs de la croissance verte demeure un véritable défi à relever – y compris pour la BAD aussi. Le rapport révèle que même si plusieurs documents de stratégies pays établissent comme diagnostic, le défi de la croissance verte inclusive, bien peu d’entre eux indiquent concrètement les secteurs macro et institutionnels à toucher de telle sorte à favoriser des stratégies inclusives dans le cadre de la croissance verte. Ces indications, particulièrement utiles dans la mesure des DSP, précisent les objectifs et priorités de la BAD devant être réalisés dans chaque pays par les projets et investissements de la Banque. Elles constituent ainsi un bon départ dans la planification et la mise en œuvre effective des objectifs de la croissance verte.
Communiqué de la BAD (845 hits)