Ce n’était qu’une intervention modeste, une goutte d’eau dans l’océan du financement de l’action climatique mondiale. Et pourtant, cette initiative a permis à tout un groupe de femmes d’affaires du comté de Makueni, dans le sud-est du Kenya, d’éviter d’importantes pertes commerciales.
Depuis que les femmes de la coopérative Huruma Asili ont commencé à recevoir des bulletins météorologiques quotidiens par message texte, il y a un an, il est beaucoup plus rare que les tranches de mangues qu’elles étendent pour sécher noircissent et deviennent invendables.
Le service n’est pas le résultat d’un modèle unique conçu par un ministère ou une lointaine organisation d’aide humanitaire. Ce sont les femmes elles-mêmes qui ont mené une réflexion afin de répondre à une question simple posée par leurs pairs à l’ensemble des habitants du quartier : « De quoi avez-vous besoin pour atténuer l’impact négatif du changement climatique ? »
Cette approche participative sous-tend les initiatives d’adaptation locales naissantes au Kenya, l’un des principaux bénéficiaires de la finance climatique en Afrique subsaharienne. À terme, elle pourrait aussi permettre aux 47 comtés du pays d’avoir accès à des sources de financement importantes, comme le Fonds vert pour le climat des Nations Unies ou le Fonds pour l’adaptation, constitué par les États signataires du protocole de Kyoto de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Avec le changement climatique, la météo est non seulement devenue extrême, elle est aussi devenue moins prévisible. Or, pour joindre les deux bouts, les femmes de la coopérative Huruma Asili ont besoin de s’assurer qu’elles auront une journée complète de soleil pour sécher leurs mangues.
Source : IRIN
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