La Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina J. Mohammed, a estimé ce weekend qu'il fallait investir en priorité dans les femmes et les jeunes en Afrique pour s'assurer qu'ils contribuent pleinement au développement économique et social du continent.
« Nous devons donner la priorité aux investissements dans les femmes et les jeunes afin de maximiser leur rôle en tant qu'agents efficaces de la paix et du développement durable », a dit Mme Mohammed dans un discours prononcé en son nom par Frank Schroeder, un haut-fonctionnaire, membre du cabinet du Secrétaire général de l'ONU, lors d'une réunion régionale à Dakar.
« Grâce à des investissements et des politiques appropriés, nous pouvons exploiter les tendances démographiques du continent et faire en sorte que la population de plus en plus jeune de l'Afrique puisse contribuer pleinement au développement politique, social et économique du continent », a ajouté Mme Mohammed.
La 18ème session du Mécanisme régional de coordination pour l'Afrique (RCM-Africa) s'est déroulée ce weekend dans la capitale sénégalaise avec pour thème cette année : « Soutien du système des Nations Unies à la mobilisation des dividendes démographiques grâce à des investissements dans la jeunesse ».
« Il est clair que l'autonomisation de la jeunesse africaine est vitale pour libérer tout le potentiel du continent. Investir dans son avenir est essentiel pour réaliser une transformation économique structurelle et pour sortir le continent du piège de la faible croissance, du chômage élevé, de la pauvreté et des risques de conflits », a insisté la Vice-Secrétaire générale.
Mme Mohammed a rappelé que l'Afrique avait un vaste potentiel et que l'objectif de l'ONU était d'aider le continent à exploiter ses atouts.
« Investir dans la jeunesse est une question fondamentale des droits de la personne. Cela fait aussi sens d'un point de vue économique, et c'est un impératif de développement », a-t-elle ajouté. « Nous devons apporter aux jeunes les compétences nécessaires en matière d'entrepreneuriat et accroître la productivité nationale pour un développement rapide de l'Afrique ».
Selon elle, les jeunes désoeuvrés ont plus de risque de migrer et de plonger dans la radicalisation. Actuellement, 60% du chômage total de l'Afrique se trouve parmi les jeunes.
« Les taux de chômage sont encore plus élevés chez les jeunes filles. Il est important de protéger et d'autonomiser les jeunes femmes et les jeunes filles. Les inégalités profondes persistent en Afrique et dans le monde. Réduire l'écart entre les sexes est une question fondamentale de droits humains et de justice », a dit la Vice-Secrétaire générale. « Nous devons investir dans les femmes, les filles et les adolescentes afin qu'elles puissent survivre et prospérer ».
Communiqué de l'ONU (1101 hits)