La présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA) et non moins maire de la commune de Bangangté (ouest-Cameroun) était à la tête d’une forte délégation du Réseau invité à la 23è Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 23) dans la ville allemande Bonn, du 06 au 17 novembre 2017.
Au cours des conférences, des tables rondes et échanges multi acteurs, Célestine Ketcha Courtès a présenté les outils dont disposent les femmes (leaders) pour lutter de manière efficace et durable contre le réchauffement climatique aux conséquences incommensurables à travers la planète.
Du moment où la est la femme est en relation très étroite avec les questions d’eau et d’assainissement au quotidien, Célestine Ketcha Courtès qui s’illustre dans la gouvernance locale au Cameroun depuis 2007 justifie : «Les femmes sont mieux outillées, de manière naturelle, pour accompagner les actions en faveur de l’atténuation et de la lutte contre les effets du changement climatique.»
Ce fut une fois encore l’occasion pour l'édile de Bangangté de faire le plaidoyer pour la promotion du leadership féminin au niveau de la gouvernance locale. Ce d’autant plus que les questions de développement local sont généralement vécues et dressées par les élus locaux.
En impliquant davantage les femmes, la présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique, antenne du Cameroun (REFELA-Cam) pense qu’à travers «le style de gouvernance» féminin ces problématiques dont la dérèglementation du climat trouveront des solutions plus appropriées et durables.
«Le changement climatique n’est plus un doute, n’en déplaise à Trump ! Il est urgent d’agir», martèle le membre du Conseil mondial des maires.
La lutte durable contre les maux qui affectent l’environnement passant par l’implication des populations locales, dans sa propre commune, Mme Courtès ne ménage aucun effort pour «la sensibilisation, la formation et la responsabilisation» de celles-ci.
«C’est ainsi que Banganté est devenue la ville pilote de projets (dont le service public de l’eau et l’énergie durable en faveur des communes sous l’égide des femmes maires au Cameroun, Ndlr) qui fonctionnent et qui sont dupliqués dans d'autres communes», se délecte-t-elle.
Pour une amélioration durable des conditions de vie des populations, le membre de l’Association internationales des maires francophones (AIMF) exhortent les partenaires au développement encore réticents à collaborer davantage avec les collectivités territoriales décentralisées, entités principales (à côté de l’État) au centre des problématiques du développement local.
Au demeurant, au terme de cette participation active à la Cop23 du REFELA-Cam, le processus de la décentralisation en cours d’implémentation au Cameroun s’en est visiblement trouvé nimbé.