La NAPA n°119 présente une tribune de R. Leakey sur la conservation des AP en Afrique. Elle rappelle nos formations en ligne sur la gestion des AP, le suivi écologique, l'application des lois et la conservation des espèces - inscriptions ouvertes sur papaco.org/fr/moocs.
Edito Geoffroy MAUVAIS Coordinateur du Papaco
Clôtures
La fragmentation des milieux est certainement la plus grande menace à court terme pour la biodiversité, au sens large, en Afrique. Elle ne renvoie pas le changement climatique, le braconnage ou encore les espèces envahissantes au rang de détails mais elle se produit tellement rapidement et à une échelle si grande qu’elle leur brûle la priorité. Villes, routes, ponts, voies ferrées, barrages, canaux, lignes électriques, pipelines, champs, plantations artificielles, mines... un arsenal infini existe pour hacher le milieu naturel en parts de plus en plus petit es, de moins en moins à même de maintenir la biodiversité native.
Les scientifiques ont ainsi calculé que la forêt tropicale autour du globe est aujourd’hui scindée en 50 millions de fragments. Et ils prédisent que ce chiffre pourrait être multiplié par 30 d’ici 2050, réduisant la plupart des parcelles forestières à quasiment rien.
Les impacts sont bien réels : les grands mouvements qui caractérisaient la faune du continent, qu’ils soient des migrations vraies ou non, disparaissent progressivement. Ils o nt pourtant permis les brassages génétiques indispensables à l’adaptation aux menaces qui émergeaient. Tout cet incroyable potentiel, ce qu’on appelle l’évolution, est en train de mourir. Alors que le changement climatique va requérir encore plus d’adaptab ilité, ce n’est pas le moment de perdre cette faculté irremplaçable...
Télécharger la lettre des Aires Protégées d'Afrique
Lire la lettre précédente
Télécharger la lettre des Aires Protégées d'Afrique (704 hits)
Lire la lettre précédente (624 hits)