Trees for the future lance 20 nouveaux projets ces quatre prochaines années à travers plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. L’ONG va former huit mille agriculteurs au total, soit 300 à 600 familles pour chaque projet, à travers son programme de Jardins forestiers.
Le Cameroun, le Sénégal, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda sont concernés. Durant cette formation, les agriculteurs apprendront comment mettre en place un jardin forestier sur leur parcelle afin d’améliorer la santé de leur sol, augmenter la biodiversité, la diversité culturale ainsi que leurs revenus, de mieux s’adapter au changement climatique et de casser le cycle de la faim et de la pauvreté.
« De nombreux agriculteurs vivent dans des lieux ayant abrité ce type de projet. Ils ont vu le succès de leurs voisins et veulent avoir l’opportunité de réussir aussi », explique la directrice de programme Brandy Lellou. « Comme beaucoup d’agriculteurs au monde, ils n’ont suivi qu’un chemin durant plusieurs générations, en utilisant la monoculture intensive. Grâce à cette démarche, les agriculteurs apprennent à diversifier leurs cultures, restaurer leurs sols et maximiser le potentiel de leurs terres. »
Les formateurs interviennent dans tous les domaines, de la gestion des terres jusqu’à l’économie de marché. Dès la première ou deuxième année, les agriculteurs voient leur nourriture et leurs revenus commencer à s’améliorer et, à la fin de la quatrième année, chaque acre (0,4 hectare) abrite environ 2500 arbres.
« Nous ne serions pas capables d’aboutir à ces succès sans notre communauté de soutien », ajoute Brandy Lellou. « L’année dernière, nous avons reçu un montant record de dons de nos donneurs individuels, mécènes et partenaires institutionnels. »
Certes, le Covid-19 a affecté le processus habituel de mobilisation, mais la communication entre le personnel et les agriculteurs se fera par les outils numériques.
« C’est sans aucun doute un défi de former 8000 personnes durant une pandémie mondiale, mais ces agriculteurs vivent déjà dans la faim et la pauvreté et sont déjà les plus vulnérables à une crise comme celle-ci », précise Brandy Lellou. « Heureusement, le matériel de plantation avait déjà été livré aux agriculteurs, qui ont besoin de commencer leurs pépinières dès ce printemps. Notre équipe a développé des moyens nouveaux et créatifs. Une fois que les restrictions seront levées, nous avons planifié de revenir vers les gens et rattraper tout ce que les agricultures pourraient avoir raté. »
Trees for the future est basée aux Etats-Unis et existe depuis une trentaine d’années.
(Photo NatureDan , CC BY-SA 3.0)