L'aide extérieure des É.-U. portera davantage sur le développement durable
Propos du directeur de l'aide à l'étranger des États-Unis
Par Kathryn McConnell
Rédactrice de l'USINFO
Washington - Le projet de budget du président Bush pour l'année budgétaire commençant le 1er octobre 2007 fait porter davantage l'aide à l'étranger des États-Unis sur le développement durable des pays qui gouvernent avec justice et démocratiquement, qui investissent dans les secteurs de l'enseignement et de la santé et qui s'emploient à réduire la pauvreté et à favoriser la croissance économique, a indiqué le directeur de l'aide à l'étranger des États-Unis, M. Randall Tobias, le 21 février à Washington.
Les États-Unis, a-t-il dit, doivent centrer leur attention sur les pays en développement qui sont le plus susceptibles de progresser vers l'autosuffisance.
Les crédits budgétaires (20,3 milliards de dollars) prévus au titre de l'aide à l'étranger pour l'année budgétaire 2008 visent à aider les pays à réduire leur dépendance envers l'aide extérieure en supprimant les obstacles aux échanges commerciaux tout en rendant leur économie plus forte et leurs institutions politiques plus efficaces.
M. Tobias, qui est également le directeur de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a indiqué que le projet de budget tenait compte du fait que la sécurité des États-Unis était étroitement liée à la stabilité et à la prospérité mondiales.
Les crédits prévus au titre de l'aide à l'Afrique s'élèvent à 4,4 milliards de dollars et sont destinés à lutter contre les maladies et la pauvreté. Ils représentent un quadruplement des dépenses annuelles consacrées à l'Afrique depuis l'entrée en fonction du président Bush il y a plus de six ans.
En ce qui concerne le continent américain, l'aide prévue atteint 1,6 milliard de dollars et est destinée à favoriser la croissance économique et à renforcer les institutions nécessaires à la démocratisation des pays intéressés.
Le projet de budget affecte 6,88 milliards de dollars à la lutte contre le terrorisme et contre le trafic des stupéfiants et 2,12 milliards à l'allégement des souffrances humaines et à l'aide aux sinistrés en cas de catastrophe de grande ampleur.
Il alloue 4,5 milliards de dollars au plan d'aide d'urgence à la lutte contre le sida à l'étranger (PEPFAR), 388 millions à l'initiative du président contre le paludisme et 535 millions en vue d'élargir l'accès à l'enseignement et d'améliorer la qualité de l'enseignement primaire à travers le monde.
Il est prévu que certains pays reçoivent une aide accrue et d'autres une aide moindre par rapport à celle dont ils bénéficient à l'heure actuelle, mais aucun des 155 pays bénéficiaires de l'aide des États-Unis ne doit voir son aide diminuer de plus de 20 %, a dit M. Tobias.
Le même jour, le directeur adjoint par intérim de l'USAID, M. James Kunder, qui revenait de l'Afghanistan, a déclaré que le taux de croissance économique de ce pays s'accélérait. Il a indiqué qu'il avait assisté à l'inauguration, dans les environs de Kaboul, d'une zone industrielle comptant 35 petites usines créatrices d'emplois. Il est prévu d'ouvrir sous peu une autre zone industrielle dans la région de Kandahar.
L'USAID, a-t-il dit, contribue à la mise en place de l'infrastructure de l'Afghanistan afin que ce pays puisse voir les investissements augmenter dans les entreprises créatrices d'emplois.
Il s'est aussi déclaré d'avis que la démocratie était « florissante » en Afghanistan et que les représentants, hommes et femmes, de tous les groupes ethniques discutaient au sein du Parlement les questions revêtant de l'importance pour le pays.
(Les articles du "Washington File" sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/)
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