Nicolas Bertrand, économiste vert
Quand Nicolas Bertrand s’est marié, il a tenu à ce que l’événement soit carboneutre et que son impact sur l’environnement soit réduit au minimum. C’était un mariage de raison, bien entendu! Il faut dire que pour cet économiste, oeuvrant au Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique à Montréal, environnement et économie cohabitent depuis toujours. Spécialisé en économie des ressources naturelles, il a étudié au Royaume-Uni et en France où il a obtenu un baccalauréat et une maîtrise en économie.
Éditeur énergique et organisé d’un bulletin sur la biodiversité et l’entreprise distribuée à travers le monde (Business.2010), Nicolas Bertrand a travaillé au siège mondial de l’Union pour la nature (UICN) en Suisse. En 2006, il a été appelé au Programme des Nations Unies pour l’environnement afin de faciliter l’engagement du secteur privé dans la mise en oeuvre de la Convention sur la diversité biologique. Son leitmotiv : un manque de considération pour la biodiversité – soit directement sur un lieu de production ou, indirectement, à travers sa chaîne d’approvisionnement – aura un impact sur la performance de l’entreprise.
Un des aspects de son travail consiste à entretenir des liens avec des écoles de gestion. En 2007, il a participé à un séminaire de haut niveau à l’école de commerce de Harvard où il a exposé l’évolution de l’engagement du secteur privé au sein des activités de la Convention. Il a co-développé un séminaire sur la mise en place de stratégies environnementales en entreprise avec l’école de commerce Haas de l’Université de Californie à Berkeley. Ce séminaire s’adresse aux étudiants en MBA. Il a également eu l’occasion de rencontrer les étudiants du Programme en Éco-Conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi.
Une des ses prochaines présentations sera donnée lors de la Conférence 2008 sur les entreprises et le développement durable de l’Université McGill (McGill Business Conference on Sustainability). Il participera aussi à une conférence sur les enjeux de la conservation de la biodiversité pour l’entreprise canadienne. La conférence, qui est organisée conjointement par Samson Belair/Deloitte et Touche et l’UICN, se déroulera à Montréal en avril 2008 et s’adressera principalement au milieu corporatif.
Il explique qu’il y a encore beaucoup de travail à faire en matière de vulgarisation des enjeux de la biodiversité pour l’entreprise. Si la plupart des entreprises utilisent des ressources naturelles pour leurs opérations, ces ressources sont intimement liées à des écosystèmes dont les interactions sont fragiles. Nicolas Bertrand ajoute qu’aujourd’hui le profit net se calcule de trois manières. On le calcule financièrement, mais on le compile aussi sous forme de critères sociaux et environnementaux. Déjà, la cohabitation semble plus facile…
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