Les cyanobactéries menacent-elles les prises d'eau?
La conception et le choix de l’emplacement des prises d’eau dans les lacs et les rivières du Québec ont principalement été établis en fonction des débits, de la sédimentation, de la navigation et des variations du niveau de l’eau. Les concepteurs des prises d’eau ont également dû composer avec les conditions hivernales du Québec (glace et frasil). Pour ces raisons, les prises d’eau au Québec ne sont généralement pas localisées en surface afin d’assurer une protection contre les dommages causés par la glace et les activités de navigation. Elles sont généralement situées à des profondeurs très variables, de moins d’un mètre à plus de 20 mètres. En rivière, les prises d’eau se trouvent généralement le plus profondément possible. Le choix de l’emplacement des prises d’eau tient compte des études hydrologiques et hydrodynamiques des systèmes aquatiques, mais les facteurs biologiques sont rarement considérés lors de la conception des systèmes de pompage.
La problématique grandissante des fleurs d’eau de cyanobactéries - et les risques pour la santé humaine qui y sont associés - devrait être considérée dans la gestion des prises d’eau potable afin d’assurer une eau de qualité et diminuer les coûts de traitement en usine.
Le rapport Les fleurs d'eau de cyanobactéries: Vulnérabilité des prises d'eau a pour objectif de discuter de la vulnérabilité des prises d’eau en relation avec l’écologie des cyanobactéries (distribution, migration) et des caractéristiques limnologiques des plans d’eau. Certaines méthodes potentiellement applicables aux prises d’eau municipales du Québec et pouvant diminuer les risques de prélever de l’eau chargée en cyanobactéries et en cyanotoxines sont également présentées.
Lavoie, I., Laurion, I. et Vincent, W. (2007) Les fleurs d'eau de cyanobactéries: Vulnérabilité des prises d'eau, Québec: INRS-Eau, Terre et Environnement, v, 17 pages. (INRS-Eau, Terre & Environnement, rapport de recherche; 919)
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