Par David McKeeby
Rédacteur
Washington - Le président Obama et le premier ministre canadien Stephen Harper ont annoncé le lancement d'une nouvelle initiative en matière d'énergie propre et réaffirmé leur intention d'unir leurs efforts face à la crise économique internationale.
" C'est au Canada que j'effectue mon premier voyage à l'étranger en tant que président des États-Unis, pour souligner la solidité et l'importance des liens entre nos deux nations et pour réaffirmer notre détermination à collaborer étroitement avec nos amis et partenaires en vue de relever les défis auxquels nous sommes tous actuellement confrontés ", a dit M. Obama lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Harper, le 19 février, au siège du parlement canadien à Ottawa. " Nos liens sont si étroits que nous avons parfois tendance à les considérer comme acquis, mais le succès même de notre amitié à travers l'histoire exige de nous que nous renouvelions et approfondissions notre coopération, ici en ce XXIe siècle. "
MM. Obama et Harper ont annoncé le lancement du Dialogue États-Unis-Canada sur l'énergie propre - un projet de collaboration scientifique dont le but est de mettre au point de nouvelles techniques de réduction des émissions de gaz à effet de serre et, d'une façon générale, de lutter contre le changement climatique à l'échelle planétaire. Les deux pays examineront également la possibilité de mettre au point une nouvelle infrastructure de distribution d'énergie provenant de sources renouvelables, notamment éolienne, solaire et autres, pour fournir de l'électricité propre à des entreprises et à des collectivités des deux côtés de la frontière.
" Notre façon de produire et de consommer de l'énergie est d'importance fondamentale pour notre redressement économique, mais aussi pour notre sécurité et pour le bien de notre planète ", a dit M. Obama. " Nous savons que nous ne pouvons pas nous permettre d'attaquer ces dossiers par nous-mêmes, isolés des autres. C'est pourquoi nous mettons à jour notre collaboration dans le domaine énergétique pour faire face aux besoins du XXIe siècle. "
Les deux pays ont déjà beaucoup investi dans les recherches pour capturer le gaz carbonique, a dit M. Harper. Le Canada peut notamment partager les fruits de ses travaux relatifs à l'élaboration d'une nouvelle structure réglementaire dans le domaine de l'énergie et de l'environnement.
M. Obama s'est engagé à renouveler la participation vigoureuse des États-Unis aux diverses négociations internationales sur le climat, se disant en faveur de la mise au point d'un système universel de quotas et d'échanges de crédits d'émissions de gaz à effet de serre. " Nous avons maintenant un partenaire en Amérique du Nord qui prendra la tête des efforts internationaux sur le changement climatique, et je pense qu'il s'agit là d'un événement important ", a dit M. Harper.
Le Canada est le premier fournisseur mondial d'énergie aux États-Unis, et ces deux pays partagent les relations commerciales bilatérales les plus importantes du monde, avec une circulation quotidienne à travers leur frontière commune de plus de 300.000 personnes et de biens et marchandises d'une valeur de quelque 1,5 milliard de dollars. MM. Obama et Harper se sont également entretenus du plan de relance économique aux États-Unis, à hauteur de 787 milliards de dollars, récemment signé par le président américain, et ils ont examiné les moyens de coordonner ces mesures avec celles, semblables, que le Canada envisage en ce moment.
L'élargissement constant des échanges commerciaux entre les États-Unis et le Canada est essentiel, a dit M. Obama. Et celui-ci a affirmé que la mesure controversée comprise dans le plan de relance, exigeant l'utilisation de produits de fabrication américaine dans tous les projets de travaux publics financés par le gouvernement fédéral, serait appliquée sans enfreindre les obligations internationales des États-Unis dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ni de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Les dirigeants ont examiné les moyens d'affermir les clauses de sauvegarde environnementale de l'ALENA et les protections offertes aux travailleurs, un dossier d'importance pour le gouvernement Obama.
Les deux dirigeants sont convenus de prendre des mesures pour relancer la croissance économique et redonner de l'élan au secteur de la demande des deux côtés de la frontière, de même que de coordonner leurs aides à l'industrie automobile, dont la survie même dépend d'un réseau étroitement intégré de fabricants et de fournisseurs dans les deux pays. Et les deux dirigeants ont fait savoir qu'ils ouvreraient de concert pour rétablir la confiance sur les marchés financiers et renforcer le système financier international alors qu'ils s'apprêtent à rencontrer les dirigeants du G-8 et du G-20, à la tête des économies les plus importantes du monde.
" Les peuples d'Amérique du Nord souffrent. C'est ce qui a incité nos gouvernements à agir ", a dit M. Obama. Cela dit, " nous sommes conscients du fait qu'il s'agit d'une crise financière internationale. Et c'est à cette échelle-là que se fera notre réponse. "
Sur le plan diplomatique, les deux dirigeants se sont entretenus du sommet des Amériques, qui se tiendra du 17 au 19 avril à Port of Spain, capitale de Trinité-et-Tobago.
M. Obama a également fait part à M. Harper de l'état d'avancement d'une stratégie générale internationale visant à stabiliser l'Afghanistan. Il a fait l'éloge du Canada pour son aide humanitaire à ce pays, de même que pour son rôle militaire de premier plan au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN, à laquelle participent 41 États.
M. Obama n'a pas demandé une participation canadienne supplémentaire en Afghanistan, promettant de continuer à tenir des consultations étroites avec le Canada et d'autres alliés de l'OTAN - de même qu'avec les gouvernements de l'Afghanistan et du Pakistan - tandis que les États-Unis examineront comment il sera possible de mieux allier les opérations sécuritaires à la diplomatie et au développement international pour aider les Afghans à rebâtir leur pays.
" Les États-Unis sont de nouveau prêts à jouer leur rôle. Mais une direction solide se fonde sur des alliances solides et dont la vigueur dépend de leur rénovation constante. Même les voisins les plus proches doivent faire cet effort et s'écouter attentivement l'un l'autre, maintenir ouverte la communication entre eux, et structurer leur coopération chez eux et dans le reste du monde ", a dit M. Obama. " C'est la tâche que nous entamons ici aujourd'hui. "
Les articles du "America.Gov" sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
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