Les météorologues prévoient une saison des ouragans particulièrement active en 2011
La saison des ouragans dans le bassin atlantique devrait être plus active que d'ordinaire en 2011, a annoncé le Centre fédéral de prévisions climatiques (U.S. Climate Prediction Center) le 19 mai.
Entre 12 et 18 tempêtes tropicales pourraient se former -- des tempêtes suffisamment fortes pour qu'on leur donne un nom, c'est-à-dire qu'elles s'accompagnent de vents soufflant à au moins 62 km/h. Normalement, on en dénombre 11 pendant la saison des ouragans, qui commence officiellement le 1er juin, donc dans moins de deux semaines. Le Centre des prévisions météorologiques prévoit en outre qu'entre trois et six ouragans issus de ces tempêtes pourraient être de force majeure, c'est-à-dire de catégorie 3, 4 ou 5, avec des vents atteignant au moins 178 km/h, et provoquer des dégâts considérables. Au cours d'une saison ordinaire, on enregistre en moyenne deux ouragans de force majeure.
Selon le Centre des prévisions climatiques, la probabilité que les tempêtes tropicales évolueront dans ce sens est de 70 %.
Ces prévisions se fondent sur divers facteurs climatiques, évalués par les scientifiques du Centre et de l'agence dont il relève, l'Administration nationale des affaires océaniques et atmosphériques (NOAA). Il convient de citer l'ère actuelle de haute activité, qu'on observe depuis 1995 ; le réchauffement de l'océan Atlantique ; et les effets de La Niña, qui s'essouffle dans l'océan Pacifique équatorial mais qui pourrait malgré tout jouer un rôle déterminant.
La phase de forte activité que les spécialistes de la science atmosphérique surveillent depuis les années 1990 s'est caractérisée par la survenue de 15 tempêtes tropicales par an en moyenne, et NOAA note qu'au cours des 16 dernières saisons 11 ont été plus actives que d'ordinaire. À titre de comparaison, environ huit tempêtes tropicales seulement se sont formées chaque année entre 1971 et 1994.
NOAA communique ses prévisions avec une certaine confiance, ce qui ne l'empêche pas de formuler quelques réserves. On ne peut pas prédire le moment exact auquel ces tempêtes pourraient se former dans les eaux chaudes de l'Atlantique ; reste à savoir également si elles vont se diriger vers la mer des Antilles, le golfe du Mexique ou la côte atlantique des États-Unis. Et quels sont les ouragans qui vont toucher la terre ferme ? C'est une question de plus à laquelle on ne peut pas répondre pour le moment.
En tout cas, les responsables sont sûrs d'une chose, et c'est que les gens qui vivent dans des régions sujettes aux ouragans doivent être prêts à toute éventualité.
« C'est maintenant, si vous ne l'avez pas encore fait, qu'il faut prévoir ce que fera votre famille en cas de catastrophe », souligne Craig Fugate, l'administrateur de la FEMA (Federal Emergency Management Agency, agence fédérale de gestion des catastrophes).
Les prévisions sont diffusées juste avant la Semaine des préparatifs en cas d'ouragan qu'organisent conjointement NOAA et la FEMA pour sensibiliser le public à ces menaces potentielles et l'encourager à formuler un plan de protection (consulter le guide d'information ( http://www.weather.gov/os/hurricane/resources/TropicalCyclones11.pdf ) -- en anglais, au format PDF [1 Mo], sur le site du service national de la météorologie de NOAA). Cliquer ici ( http://www.meteo.nc/cyclone/faq ) pour lire la traduction en français d'un site de la NOAA consacré aux questions fréquemment posées sur les ouragans, typhons et cyclones tropicaux.
Le Centre des prévisions climatiques et le Service national de la météorologie qui y est lié se vantent de faire les meilleures prévisions météorologiques au monde et d'être dotés des meilleurs systèmes d'alerte d'inondations. Leurs alertes et leurs prévisions, qui s'adressent à la population aux États-Unis aussi bien qu'à la communauté mondiale, reflètent leur volonté « de protéger vies humaines et biens et de renforcer l'économie ».
Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat
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