L'Éditorial du plus récent bulletin d'Objectif Terre, une publication de l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie (IEPF), analyse la dynamique actuelle des négociations vers Rio+20 dans le contexte de l'expérience vécue à Durban:
" La redéfinition progressive du principe de responsabilités communes mais différenciées entamée lors de la Conférence de Durban sur les changements climatiques (nov.-déc. 2011) donne un avant-goût de la trame narrative du Sommet de Rio +20 qui se tiendra en juin 2012 au Brésil (voir notre dossier). Les négociations parallèles d'une deuxième période d'engagement au Protocole de Kyoto et d'un accord global engageant toutes les parties ont conduit plusieurs pays développés à proposer des assouplissements à ce principe selon lequel les pays industrialisés devraient être à l'avant-garde de la lutte aux changements climatiques en raison de leur contribution historique au réchauffement.
"À l'aune de l'apport croissant des économies émergentes aux émissions anthropiques de gaz à effet de serre, l'Union européenne a déclaré que le principe de responsabilités communes mais différenciées devrait être appliqué " d'une manière fonctionnelle et dynamique " alors que les États-Unis ont parlé d'un concept dont " l'applicabilité est en évolution ". Bien qu'ils se soient opposés à toute réinterprétation du texte de la Convention, les pays en développement ont cautionné une interprétation flexible en acceptant de relancer les négociations sous la Plateforme de Durban, une feuille de route qui vise la conclusion et l'adoption d'un accord englobant tous les pays au plus tard en 2020.
"Ce changement de paradigme se dessine peu à peu en filigrane du processus préparatoire de Rio +20. [...]"
[PROCESSRIO2012]
07/10/24 à 12h30 GMT