L'écart en matière de réduction des émissions se creuse alors que l'ONU se prépare à des négociations de premier plan sur le climat à Doha
Sans intervention rapide, les engagements actuels des gouvernements entraîneront une augmentation des températures de 3 à 5°C au cours du XXIe siècleLondres, le 21 novembre 2012 : les efforts sur le changement climatique doivent être intensifiés et accélérés au plus vite si le monde souhaite avoir la possibilité de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à 2°C au cours du XXIe siècle.
Le Rapport sur l'écart entre les besoins et les perspectivesen matière de réduction d'émissions, coordonné par le Programme des Nations Unis pour l'environnement (PNUE) et la Fondation européenne pour le climat, qui sera publié à quelques jours de la Conférence des Parties sur les changements climatiques à Doha (Qatar), montre que le niveau des émissions de gaz à effet de serre est actuellement supérieur de 14 % à l'objectif prévu pour 2020.
Au lieu de diminuer, la concentration des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2) augmente dans l'atmosphère : depuis 2000, elle a augmenté de près de 20 %.
Si les nations ne prennent aucune mesure rapidement, les émissions devraient atteindre 58 gigatonnes (Gt) d'ici huit ans, d'après le rapport auquel ont contribué 55 scientifiques de plus de 20 pays.
Cela entraînera un écart encore plus important que celui prévu par les évaluations de 2010 et de 2011 du PNUE, suite aux prévisions de croissance économique dans les principales économies en développement et à un phénomène appelé le " double décompte " de la compensation des émissions.
Les précédents rapports d'évaluation ont déterminé qu'en moyenne, les émissions ne doivent pas dépasser 44 Gt en 2020 afin de parvenir, à un coût réaliste, aux réductions encore plus importantes dont le monde a besoin.
L'édition 2012 du Rapport sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction d'émissions indique que même si tous les pays respectaient les engagements les plus ambitieux (conformément aux normes les plus strictes), l'écart serait de 8 Gt d'équivalent CO2 d'ici à 2020.
C'est 2 Gt de plus que ce que prévoyait l'évaluation de l'année dernière, alors qu'une autre année s'est écoulée.
Les évaluations économiques préliminaires mises en évidence dans le nouveau rapport estiment que l'inaction engendrera des coûts susceptibles d'être 10 à 15 % supérieurs après 2020 si les réductions d'émissions nécessaires sont repoussées aux décennies suivantes.
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Source : Communiqué du PNUE du 21/11/12
[COP18-climat]