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Partager pour mieux agir - La francophonie à Doha - Atelier préparatoire du 25 novembre 2012



  • Stéphane POUFFARY, ENERGIES 2050 pour l'IEPF

    Partager pour mieux agir - La francophonie à Doha - Atelier préparatoire du 25 novembre 2012. A l'instar des autres Conférences sur les changements climatiques, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et son organe subsidiaire, l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie (IEPF) accompagnent les pays francophones dans le processus des négociations qu'il s'agisse de renforcement de capacités en amont, de la diffusion de documents et guides pédagogiques à l'attention des négociateurs ou de l'organisation d'événements dédiés. C'est dans ce cadre que s'est tenu le dimanche 25 novembre, de 8h30 à 17h00, l'atelier préparatoire "Enjeux et perspectives de la CdP 18 de Doha" à l'hôtel WindHall Grand Regency à Doha.


    Cet atelier réalisé la veille du lancement officiel de la Conférence avait pour objet de rappeler et partager avec les différents participants, les différents points objets de négociations à Doha tout en prenant en compte la diversité des positions qu'il s'agisse des pays industrialisés ou des pays en développement.

    Cet atelier a été l'occasion de présenter officiellement le "Guide du négociateur" réalisé sur la base des documents et positions officielles en cours (réalisé par EcoRessources et Ecofys) et la "Note de décryptage" (réalisée par Futur Facteur 4) en tant qu'analyse de la nature du prochain accord et des défis associés. A noter que ces guides sont disponibles depuis plusieurs semaines pour le premier et depuis quelques jours pour le second en téléchargement gratuit sur le site de l'IEPF en français et en anglais et qu'une version en arabe est disponible.
    Ces Guides complets et pédagogiques constituent désormais des incontournables des négociations ce qui a poussé la Francophonie, en réponse à des demandes de plus en plus importantes bien au-delà de la simple Communauté francophone, à les traduire en anglais et en arabe.

    Un point sur les financements a été ensuite réalisé par le RAC-F qui a rappelé les débats en cours, la réalité des engagements pris et celles des moyens trop faiblement mobilisés à ce jour ainsi que les besoins en financements additionnels et innovants pour respecter les engagements pris par les pays industrialisés. Ce point de la plus haute importance sera au coeur des discussions à Doha et nous y reviendrons ultérieurement dans une prochaine dépêche.

    L'après-midi a été consacré à la présentation du statut actuel des Mesures d'atténuation appropriées au niveau national (MAAN) ou NAMAs (nationally appropriate mitigation actions) et aux enjeux liés au soutien financier et technique qu'il va falloir mettre en place de manière urgente, concertée et transparente.
    Les NAMAs concernent la contribution des pays en développement à l'effort général de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il s'agit d'un sujet très important sur le fonds et sur la forme au regard des objectifs partagés de réduction (atténuation) qui doivent s'appuyer sur des modalités d'accompagnement transparentes pour respecter les principes fondateurs de la responsabilité partagé mais différencié.

    Ce sujet sera abondamment traité pendant la Conférence de Doha et, au-delà des discussions officielles, plusieurs événements associés lui seront consacrés. On citera notamment l'événement parallèle "NAMAs : Guide et plateforme collaborative pour les pays francophones" organisé par la francophonie, le Jeudi 6 décembre 2012 de 16h45 à 18h30 dans la salle "Side Event Room 3" au Centre de convention international. Cet atelier aura pour objet de présenter le Guide et la plateforme collaborative pour les pays francophones, préparé par l'IEPF et ses partenaires. Cette plateforme est accessible aux autorités nationales et aux monteurs de projets pour permettre l'échange autour des expériences réussies, des difficultés, et des conditions de succès pour les projets NAMAs.

    Les discussions se sont prolongées avec un échange à deux voies sur les attentes et les ressentis de l'Europe et notamment celles de la France (M. Paul Watkinson) et celles du Groupe Afrique (M. Tosi Mpanu Mpanu). Loin d'être contradictoires, les échanges ont montrés qu'au-delà des analyses technocratiques, l'ambition d'une solution à trouver collégialement était indispensable et que les complémentarités devaient être renforcées.

    La journée s'est terminée par un échange ouvert sur les scenarios pour la gestion du régime climatique après Doha avec deux exposés complémentaires de Pierre Radanne et M. Tosi Mpanu Mpanu.

    Les intervenants rappelleront d'une voie unie les défis qui nous attendent et M. Tosi Mpanu Mpanu conclura qu'il faudrait instituer un G2 entre les Etats-Unis et la Chine.
    Il citera à cette fin un proverbe africain : "Quand il y a deux éléphants qui se battent, c'est l'herbe qui est abimée". Il demandera aux délégués africains de ne plus être l'herbe. Il ajoutera "à chaque COP nous débouchons sur un nouveau paquet mais il faudrait plutôt privilégier que l'on s'assure que ce que l'on aura négocié pour 2015 soit applicable à tous (pas de non signataire, pas de règles d'exception). Les autres instances G2 G8 G20 doivent intervenir pour les sujets que l'on ne peut pas traiter ici".

    A l'image de cette conclusion, une journée utile, riche et mobilisatrice propice au partage et à l'inspiration.


    Stéphane POUFFARY, ENERGIES 2050 pour l'IEPF à Doha, le 26 novembre 2012
    [COP18-climat]



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