Le projet s'appuie sur les recommandations du
rapport d'évaluation du PNUE sur l'environnement post-conflit de la
RDC - dont la version complète a été mise en ligne en novembre 2012-
et identifie 13 principaux "points chauds" de dégradation de
l'environnement dans et autour des centres urbains du pays. Une grande
partie de la pression sur l'environnement est due à la croissance
rapide de la population et au développement non planifié des zones
urbaines qui sont aussi extrêmement pauvres et qui présentent une
inadéquation au niveau des infrastructures basics et des services.
L'innovation de ce projet pilote - qui mettra en oeuvre une pratique
appelée Gestion Intégrée des Ressources en Eau - réside dans le fait
que ce sont les communautés elles-mêmes qui mèneront le processus de
dialogue et de coordination, évalueront et harmoniseront les besoins en
eau et définiront les priorités pour assurer une gestion efficace de
l'eau. Les autorités nationales et locales seront également engagées à
renforcer les capacités ainsi qu'à diffuser l'expérience dans d'autres
parties du pays.
En effet, un des objectifs du Millénaire
pour le développement est de réduire de moitié, d'ici à 2015, la
proportion de la population qui n'a pas accès de façon durable à l'eau
potable.
Une des principales préoccupations à Lukaya, est
que l'usine de traitement des eaux gérée par l'Etat a besoin de
protéger l'eau fournie, destinée à la consommation des habitants de
Kinshasa. Cependant les activités des entreprises locales telles que
les exploitations agricoles (volaille, le poisson et l'agriculture), le
sable et le gravier des carrières dans une zone de 350km2 affectent
fortement la qualité de l'eau. Le processus de la GIRE a créé une
plate-forme destinée aux communautés ainsi qu'aux entrepreneurs privés
pour décider des priorités en eau et mettre en oeuvre des mesures
concrètes pour protéger l'approvisionnement en eau, qui dans ce cas
provient de la rivière Lukaya. Les actions concrètes à mettre en
oeuvre, peuvent inclure la plantation des zones tampons et de pièges à
sédiment le long de la rivière et à proximité de la station de
traitement en eau afin d'améliorer la qualité de l'eau en réduisant la
sédimentation et atténuer ainsi les risques d'inondation. Ce mécanisme
favorisera en plus une utilisation plus efficace et une meilleure
gestion des terres afin de protéger l'approvisionnement en eau.
L'objectif est d'étendre ce projet novateur, financé conjointement
par l'Union européenne et les Nations unies dans d'autres régions de la
RDC, en particulier dans les provinces du Kivu et du Katanga. Les
investissements nécessaires devraient être augmentés pour atteindre
les 10 millions de sur une période de cinq ans.
Les
partenaires du PNUE en RDC sont le Ministère de l'environnement,
l'entreprise publique d'eau : la Régie de Distribution d'Eau de la
République Démocratique du Congo- REGIDESO ainsi que les associations
locales. Au niveau régional, le PNUE collabore avec la Commission
Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha
Communiqué du PNUE (857 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT