Mobiliser 554 millions d'euros d'intentions de financement sur des besoins d'investissement (exprimés en 2008) de 946 millions d'euros, hors taxes et droits de douane, pour la production de 368 MW d'énergie propre. C'est l'ambition de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) pour la construction d'ouvrages hydroélectriques dans les pays de cet espace. Pour cela, une table ronde, la troisième du genre, a réuni hier Dakar, les partenaires techniques et financiers du projet énergie et les autorités de l'OMVG, en partenariat avec la CEDEAO.
Le projet énergie de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) va mobiliser 946 millions d'euros (hors taxes et droits de douane), soit 1.108,48 millions de dollars américains, pour l'aménagement de barrages hydroélectriques et d'un réseau d'interconnexion. Seulement sur cette somme qui représente le coût global du projet les promesses de financement jusque-là enregistrées (depuis 2008) s'élèvent à 554 millions d'euros, soit 65% du coût du projet global comprenant Kaléta (Guinée), Sambangalou (Sénégal) et la ligne d'interconnexion.
Sur ce montant, les 343,43 millions d'euros sont destinés au barrage de Sambangalou d'une puissance de 128 MW et les 494,11 millions d'euros à l'interconnexion du réseau de transport d'énergie électrique reliant ces centrales aux réseaux des quatre pays membres que sont la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau et le Sénégal. Malheureusement ces intentions n'ont pu être concrétisées. C'est pourquoi, une 3ième table ronde des partenaires techniques et financiers du projet énergie de l'OMVG a été organisée à Dakar hier, mercredi 30 octobre, en partenariat avec la CEDEAO.
Selon Justino Viera, le secrétaire exécutif de l'OMVG, le réseau comprend 1677 km de lignes à 225 KV et 15 postes de transformation haute tension/moyenne tension. Les deux aménagements hydroélectriques seront réalisés à Sambangalou au Sénégal sur le fleuve Gambie et à Kaléta sur le fleuve Kounkouré en Guinée (dont la puissance est de 240 MW) et en plus d'un réseau interconnecté de transport d'énergie électrique avec deux dispatchings: un principal à Kaléta et un de repli à Sambangalou.
Dans un premier temps, le barrage de Kaléta (Guinée) sera mis en service courant 2015, puis celle de Sambaganlou (Sénégal) en 2018. Le projet vise également d'autres échanges d'énergie entre les sociétés nationales d'électricité de l'espace OMVG ou en provenance d'autres producteurs. "Cela augmentera la production et les possibilités d'échange d'électricité ainsi que la sécurité d'alimentation", a-t-il soutenu. Et de préciser que le délai de construction de l'aménagement hydroélectrique de Sambaganlou est de 50 mois. A l'en croire, les partenaires ont toujours exprimé leur souhait et engagement de voir le projet se réaliser dans les meilleurs délais, en mettant l'accent sur la réalisation du réseau d'interconnexion...
Ibrahima DIALLO
Source : www.sudonline.sn
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09/12/24 à 11h08 GMT