Le 18 octobre 2013, le Conseil de sécurité de l'ONU a
réitéré sa détermination à placer le leadership des femmes au coeur de tous les
efforts visant à résoudre les conflits et à promouvoir la paix, comme le
prévoit sa résolution pionnière 1325, adoptée en 2000, en adoptant la
résolution 2122.
Lors de cette réunion, une soixantaine d'orateurs ont
participé, dont la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka,
la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, et
une représentante de la société civile, la fondatrice de l'Association des
femmes juristes de la République centrafricaine, Brigitte Balipou.
Pour ONU-Femmes, ce texte constitue une nouvelle "
feuille de route " pour une mise en oeuvre plus systématique des engagements
pris en vertu de la résolution 1325, en particulier de l'amélioration de
l'accès, " en temps opportun ", à des renseignements et des analyses concernant
les effets des conflits armés sur les femmes et les filles, ainsi que sur le
rôle qu'elles jouent dans la consolidation de la paix. Car, comme le souligne
le Secrétaire général dans le rapport dont était saisi le Conseil, " souvent ",
le lien entre la participation des femmes à la sécurité et les activités de
base des missions de l'ONU n'est pas établi.
Les États-membres sont quant à eux engagés par la
résolution à mettre au point des " mécanismes de financement spécialisés " en
vue de soutenir les organisations de la société civile qui oeuvrent au
renforcement des capacités de direction des femmes et à " la participation sans
réserve " de celles-ci à la mise en oeuvre de la résolution 1325. Dans son
rapport, Ban Ki-moon rappelle aux États qu'il faudrait affecter à
l'autonomisation des femmes au moins 15% des fonds destinés aux projets de
consolidation de la paix après un conflit.
Le Conseil souligne en outre l'importance pour les États-membres
concernés de poursuivre leurs efforts pour veiller à ce que les femmes
participent pleinement et " dans des conditions d'égalité à toutes les phases "
aux activités électorales et aux réformes constitutionnelles à l'issue d'un
conflit. Il soutient enfin qu'il importe d'" écarter les obstacles qui
empêchent les femmes d'accéder à la justice dans les situations de conflit et
d'après conflit, notamment de réformer le droit, la justice et le secteur de la
sécurité ".