Frédéric
Cuvillier a organisé aujourd'hui une conférence nationale autour des
transports intelligents. Cette journée a permis de stimuler les
synergies publiques et privées pour assurer le développement de la
filière, sous l'impulsion du Gouvernement. Elle a été l'occasion de
découvrir la démonstration d'une vingtaine de véhicules intelligents sur
piste et d'applications smartphone facilitant le transport des usagers
et des marchandises.
Les transports intelligents sont
des dispositifs innovants appliquant les nouvelles technologies aux
transports. Les véhicules automatisés sans conducteurs, les voitures et
les routes qui s'échangent des informations sur la sécurité ou les
conditions de circulation, le covoiturage et l'autopartage, les
applications smartphone d'aide à la mobilité sont autant de déclinaisons
concrètes des transports intelligents. Ces dispositifs favorisent la
sécurité routière, la qualité et le confort de l'usager, l'accessibilité
pour tous, le développement durable et les économies d'énergie. Ce sont
des progrès pour les transports du quotidien. Filière d'excellence en
France, les transports intelligents représentent un marché annuel de 4,5
milliards d'¤ de chiffre d'affaires, 45 000 emplois directs dans le
secteur privé et entre 500 et 1000 entreprises, principalement des PME.
Pour Frédéric Cuvillier " la mobilité de demain commence dès aujourd'hui. Les transports intelligents, c'est déjà du concret ! ". Le ministre des transports a déclaré : " pour
soutenir cette filière d'excellence française, j'amorce aujourd'hui le
retour de l'Etat dans les transports intelligents. Désormais, l'Etat
sera tout à la fois stratège, facilitateur et financeur. "
Il a annoncé quatre mesures concrètes pour assurer le développement des transports intelligents en France :
- le déploiement expérimental de plus de 3000 véhicules communicants sur 2000 km de routes connectées :
la France lance la plus large expérimentation dans le cadre de l'appel à
projets européen SCOOP@F. Il sera expérimenté sur 5 ou 6 sites pilotes,
notamment en Ile-de-France, sur la rocade bordelaise et sur les routes
départementales de l'Isère. Les routes et les véhicules communiqueront
grâce à des bornes en bord de route et des récepteurs Wifi dans les
véhicules, via les réseaux publics de téléphonie mobile. Les voitures
envoient leur position, leur vitesse et peuvent signaler des obstacles
(objets sur la chaussée, véhicule à contre-sens). Les routes informent
les automobilistes via une tablette connectée fixée sur le tableau de
bord (vitesse autorisée, chantiers en cours, accidents signalés). Ce
projet mobilisera environ 20 millions d'¤, notamment autour de
partenaires publics (Etat et collectivités territoriales) et de
constructeurs automobiles.
- le lancement du débat national sur l'ouverture des données publiques (open data) dans le domaine des transports, conformément à la feuille de route gouvernementale pour le numérique.
Les recommandations seront remises en octobre 2014. Rassemblant
l'ensemble des parties prenantes du secteur, ce débat sera animé par
Francis Jutand, membre du conseil national du numérique.
- le lancement de la construction d'un grand calculateur d'itinéraire national multimodal à partir de mars 2014 :
sur une seule application smartphone, les usagers pourront organiser
leurs trajets en consultant les horaires et la fréquentation en temps
réel. L'Agence française pour l'information multimodale et la
billettique (AFIMB) aura le soin de conduire ce projet et de trouver les
solutions adaptées et réalistes avec les autorités publiques (Etat,
GART, ARF) et les entreprises concernées (dont la SNCF), avec pour objectif de mettre en application ce nouveau service en 2015.
- La mise en place de la " fabrique de la mobilité 2.0 " dès mars 2014, un
regroupement des acteurs du secteur afin de mettre en synergie les
industriels, les acteurs publics et les organismes de recherche du
secteur. Ensemble, ils auront notamment pour objectifs :
·de prioriser les services pour lesquels des développements sont souhaitables ;
·de définir les évolutions réglementaires nécessaires au développement de la filière ;
·d'identifier les besoins de formation et de sensibilisation aux transports intelligents ;
·d'établir les besoins d'observation statistique du marché français.