Comprendre et promouvoir, à partir d'un échantillon sélectionné de partenariats entre recherche et société civile, les formes de coopération qui, par leurs pratiques et leurs attendus, semblent les plus susceptibles de produire des connaissances adaptées aux besoins de la transition écologique et sociale et adoptées par la société, telles sont les intentions du programme REPERE lancé en 2009 par le Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie.
Au cours de son histoire, la recherche - par ses méthodes, son organisation, ses modes de collaboration - a contribué à l'évolution des grands défis sociétaux. De nos jours, les mutations économiques et sociales en cours requièrent des connaissances, des technologies et des solutions susceptibles d'accompagner tous les acteurs sociaux. Elles interpellent ainsi les orientations et la programmation de la recherche. Une posture attentive des chercheurs et de leurs institutions est alors requise, et se trouve pertinente face aux défis environnementaux.
Engager une telle évolution suppose une phase d'innovation et d'expérimentation. C'est l'objet du programme REPERE que d'étudier et de développer un nouveau modèle de recherche propre à favoriser la transition sociale et écologique. Chaque projet soutenu par le programme REPERE est d'abord un prototype, une étude de cas de collaboration entre recherche et société impliquant ses acteurs à de nombreuses échelles de temps ou d'espace : les chercheurs et les institutions de recherche mais aussi les associations, depuis les fédérations nationales jusqu'aux petites et moyennes organisations qui constituent généralement un angle mort des dispositifs de recherche. Bien que chacun des projets soutenus présente d'irréductibles particularités, leur conjonction devrait permettre de dessiner les lignes de force d'une alliance bien comprise entre recherche et société, dans le domaine de l'environnement.
L'objet du colloque des 15 et 16 mai 2014 est d'échanger sur les pratiques mises en place par REPERE et d'élaborer des modèles génériques de coopération susceptibles d'inspirer dans les années à venir les politiques de recherche en environnement aux niveaux local, national et international. Ces politiques devraient ainsi pouvoir répondre au mieux aux défis que pose à tous la multiplicité des transitions engagées.
On s'attend à établir des recommandations autant à l'attention de ceux qui porteront à l'avenir de tels projets coopératifs, qu'aux ministères chargés de la recherche et de l'environnement, aux organismes de recherche, aux associations, aux équipes de recherche de l'Université et des organismes de recherche dans le champ de l'environnement et du développement durable.