Depuis le Grenelle de l’Environnement, la France ambitionne d’atteindre 6000 MWh de production électrique pour les éoliennes en mer d’ici à 2020. Afin de remplir ses objectifs, le gouvernement de François Fillon a lancé un appel d’offres en 2011 remporté par le consortium Alstom/EDF/WPD. Désormais, c’est au gouvernement de Manuel Valls, et plus précisément à Ségolène Royal de décider de l’attribution des sites du Tréport et de Noirmoutier.
Evidemment, en plein dossier Alstom, la décision est difficile à prendre. Surtout que début avril, des rumeurs prêtait à la Commission de la Régulation de l’Energie un rapport qui favoriserait le second consortium GDF Suez/Areva/EPD-R. Depuis, la nouvelle Ministre de l’Energie tergiverse, vendredi 25 avril elle avait ainsi annoncé son intention de rendre sa décision dans la semaine ; aujourd’hui on attend encore…
Outre l’aspect médiatique, la question centrale dans ces tractations reste celle de l’emploi. Sur ce plan, les élus locaux semblent de plus en plus dans la confusion. Si EDF Energies Renouvelables a annoncé la création de « 350 postes pour l’exploitation et la maintenance de ses parcs éoliens offshore », l’offre d’Areva semble moins précise, en effet, « un récent communiqué du maire de Noirmoutier parle de 60 emplois implantés sur son île tandis que l’île d’Yeu affirme que le consortium lui a promis 100 emplois sur Yeu et 30 à Noirmoutier ».
Enfin, la décision revient à la Ministre de l’Energie et de l’Ecologie, à ce titre tous les aspects de l’implantation industrielle seront étudiés. Or, lors des premières Assises nationales des Energies Marines, malgré le plaidoyer du président de l’Association France Energie Eolienne, également à la tête de l’énergéticien portugais EPD-R, le comité régional de pêche a indiqué ses préférences pour les rivaux de Frédéric Lanoë. Si Areva espérait vraiment remporter les deux sites encore en compétition, aujourd’hui l’offre du consortium pourrait désormais se satisfaire d’un partage des rôles…
07/10/24 à 12h30 GMT