« L'opinion publique préfère toujours un mensonge simple à une vérité complexe ». Constatant que la phrase d’Alexis de Tocqueville s’applique tout particulièrement aux plantes génétiquement modifiées (PGM), l’Académie d’agriculture de France a souhaité apporter des points de vue mesurés sur le sujet.
Un débat s’ouvre ici à partir de questions-clés identifiées par un collectif de scientifiques, agronomes, économistes et sociologues. Pourquoi et comment développe-t-on des PGM ? Quels sont leurs bénéfices ? Leurs effets sur la santé animale et humaine ? La culture des PGM a-t-elle sur l’environnement des effets différents de ceux des cultures traditionnelles ? PGM et cultures non transgéniques peuvent-elles coexister ? Peut-on ressemer des PGM ou les utiliser dans des programmes d’amélioration variétale ? Quels sont les impacts socio-économiques des PGM ? Pourquoi sont-elles mal perçues en Europe ?
Des réflexions menées, il ressort que les PGM ne sont pas une panacée et ne représentent certainement pas la seule solution d’avenir pour l’agriculture. Elles peuvent cependant apporter des réponses techniques intéressantes et innovantes dans une démarche globale de diversification des pratiques agricoles à l’instar de l’agro-écologie, de l’agriculture de précision ou de l’agriculture biologique. La diversité est un gage de durabilité dans un monde qui devra nourrir 9 milliards d’individus en 2050 avec une agriculture confrontée à des contextes climatiques contrastés et soucieuse de limiter son impact sur l’environnement.
Source : Inra
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07/10/24 à 12h30 GMT