Une trentaine d’experts internationaux provenant d’organisations multilatérales, bilatérales et non gouvernementales, d’instituts de recherche, ainsi que du secteur privé, ont participé à un atelier, co-organisé par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies (la FAO) et le Mécanisme mondial (MM) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), tenu le 30 juin et le 1er juillet 2015, à Rome, Italie.
Cette consultation portait sur les investissements privés dans la forêt et la restauration des paysages (Forest and Landscape Restoration, FLR), dont l’accroissement vise à améliorer les moyens de subsistance des communautés rurales dans les zones arides, et à réduire leur migration forcée. L'atelier a permis aux experts de discuter des opportunités de restauration d’un stock total de plus de deux milliards d'hectares de terres dégradées, dont environ les trois quarts sont adaptés à la restauration en mosaïque.
Plusieurs initiatives ont été examinées. Il s’agissait notamment d’investissements tels que ceux du Fonds Moringa dans les systèmes agroforestiers comme les plantations de café, ou que ceux d’EcoPlanet Bamboo, une entreprise privée, dans la promotion de la restauration de bambou à grande échelle pour la production de fibres. L’atelier a également permis d’examiner des initiatives régionales telles que TerrAfrica et 'Initiative 20 par 20', respectivement en Afrique et en Amérique latine, ainsi que d’initiatives nationales telles qu’un programme de paiement pour services environnementaux visant à promouvoir la production durable de chêne-liège au Portugal, soutenu par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Société Coca-Cola.
Les participants ont discuté des opportunités d’améliorer ces investissements, par exemple à travers le rassemblement des ressources financières au niveau des paysages, ce qui permettrait d’impliquer les différents acteurs et secteurs concernés afin de prévenir les conflits inter-sectoriels ou d'utilisation des ressources. Ils ont noté, cependant, que pour encourager les financements privés pour la FLR, un certain nombre de conditions essentielles doivent être rencontrées. Cela inclut un environnement adéquat et propice à l'investissement, la participation d’acteurs locaux détenant les compétences nécessaires, et des propositions d'investissement susceptibles de fructifier, qui mettent l'accent sur des filières prometteuses concernant les paysages.
À l'issue de l'atelier, la FAO et le Bureau de liaison du MM à Rome ont convenu d'élaborer un document de travail sur les « Finances durables pour la FLR », qui permettra d'examiner les meilleures informations disponibles, de discuter des problématiques et des réussites liées au financement de la FLR, et d’évaluer les possibilités d'augmenter l'accès au financement qui prend en charge la mise en œuvre de la FLR.
La nouvelle est rapportée sur le site du Mécanisme mondial à l’adresse suivante : http://global-mechanism.org/news-events/news/unlocking-the-investment-potential-of-forest-landscape-restoration.
07/10/24 à 12h30 GMT