Colloque sur l'éclairage public les 13 et 14 octobre à Paris
« financement, nouvelle organisation des compétences et retours d'expérience des collectivités ».
GRAND TEMOIN
Jean GAUBERT, ancien Député, Président du Syndicat départemental d'électricité des Côtes d'Armor,
Médiateur National de l'Energie
43 % des communes de plus de 500 habitants ont pour projet d'investir dans l'amélioration de leur éclairage public dans les deux ou trois prochaines années. Mais ces intentions se heurtent à la réalité de la baisse des dotations de l’Etat. 50 % des Collectivités auraient décidé de diminuer leurs dépenses d’investissement. Dans 71 % des cas, l’éclairage, intérieur comme extérieur, sera touché via la diminution des investissements dans l’urbanisme et les équipements. Pourtant, les investissements dans l’éclairage vont devoir se poursuivre afin de dégager de substantielles économies de fonctionnement et de respecter les obligations actées dans la loi de transition énergétique pour l’éclairage public (exemplarité énergétique et réduction des nuisances lumineuses). Elus des grandes villes et de l’espace rural, responsables éclairage public (grandes métropoles, syndicats d’énergie, communes…) et professionnels de l’éclairage viendront présenter des retours d’expérience exploitables immédiatement sur le terrain sur les sujets clés de l’investissement en éclairage public : solutions de financement, LED, mise en place de chartes pour la protection de la biodiversité et la réduction des nuisances lumineuses…
Situation de l’éclairage public en France
Le parc d’éclairage public compte environ 9 millions de points lumineux. En 2012, 60 % du parc d’éclairage était composé de lampes à vapeur de sodium, 30 % en lampes à vapeur de mercure et environ 10 % d’autres lampes (LED, iodures métalliques….). Malgré un effort conséquent sur le remplacement des lampes à vapeur de mercure (il ne resterait plus aujourd’hui que 900 000 points lumineux, majoritairement dans les communes rurales, le parc d’éclairage public français demeure encore vétuste avec 40 % des luminaires en service âgés de plus de 25 ans en France.
L’urgence à agir
Il y a urgence à la rénovation, car en l’absence de modernisation du parc, le coût de l’éclairage public ne va cesser de prendre une part croissante dans les dépenses de fonctionnement des collectivités. Le prix de l'électricité dédiée à l'éclairage public a augmenté de 40 % entre 2005 et 2012 (11 centimes d'euros / KWh aujourd'hui contre 7,7 centimes en 2005). D'ici à 2017, une deuxième hausse de 30 % est probable. Dès lors, la part de l’éclairage public dans les dépenses de fonctionnement des communes (1/5e des dépenses énergétiques) est appelée à croître significativement si rien n’est fait.
Pour faire baisser significativement la facture, il faut à la fois agir sur la puissance et sur la consommation. Les seules économies résultant d’une coupure partielle limitée aux heures les plus creuses de la nuit, solution à laquelle de plus en plus de communes se résolvent, seront d’un effet gommé pour l’essentiel par la hausse de la factured’électricité. Une fois enregistré le gain immédiat lié à la coupure, la facture continuera d’augmenter au rythme de la hausse des prix d’électricité si rien n’est fait au-delà pour maîtriser le coup de fonctionnement.
C’est pourquoi, élus, responsables éclairage des grandes et petites villes ainsi qu’experts de l’éclairage viendront partager leurs expériences sur les solutions de financement et de maîtrise des dépenses de fonctionnement, de la plus « simple » (avec des gains limités) à la plus « lourde » en investissements (avec des gains pouvant aller au-delà de 60 ou 70 %).
Les sujets clés de l’investissement en éclairage public
Les 13 et 14 octobre prochains, collectivités et experts de l’éclairage public présenteront les retours d’expérience
sur :
- Les solutions de financement pour les communes rurales et urbaines
- La méthodologie et la réalité de la mise en place de chartes pour la réduction des nuisances lumineuses et la
protection de la biodiversité
- Les solutions de gestion et maintenance pour limiter la consommation d’énergie
- La rénovation de l’éclairage et les nouvelles technologies (LED…) à l’épreuve de la réalité
- Les exemples de financements de rénovation en France et dans le monde
- Le recyclage et l’économie circulaire
- …
Les organisateurs
L’Association française de l’éclairage (AFE)
L’AFE est une association de loi 1901 à but non lucratif qui œuvre, depuis plus de 80 ans, pour un éclairage intérieur et public exemplaire, soucieux de ses effets sur l’homme et sur l’environnement. L’AFE représente la France dans les instances de normalisation nationales et internationales et participe aux groupes de travail nationaux (santé, CEE…). Ses recommandations sont reprises dans le Code du travail et dans les textes officiels.
La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR)
La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies regroupe près de 500 collectivités territoriales spécialisées dans les services publics locaux de distribution d’électricité, de gaz, d’eau, d’assainissement, de communications électroniques, de collecte et de valorisation des déchets.
Informations pratiques
- Dates : 13 octobre après-midi et 14 octobre 2015
- Lieu : Espace Hamelin - 17 rue de l’Amiral Hamelin - 75783 Paris Cedex 16
- Accès : ligne 6, station Boissière ou ligne 9, station Iéna
Dans la limite des places disponibles.
Pour en savoir plus (731 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT