Une valorisation plus efficiente de la biomasse produite par nos forêts est un des leviers essentiels de la transition écologique, une opportunité considérable pour de nombreux territoires de concilier activité économique, réduction de l’impact carbone global et création d’emplois. Les Pouvoirs publics soutiennent activement le développement des filières de production d’énergie à partir de biomasse. Ainsi la Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), le Plan National de la Forêt et du Bois, et la Stratégie Nationale pour la Bioéconomie visent à promouvoir la valorisation de ce potentiel, que ce soit pour les productions d’énergie, la construction ou la chimie verte. Alors que le Plan Energie Méthanisation Azote prévoit de disposer de 1500 méthaniseurs à la ferme d’ici 2020, la loi sur la transition énergétique ambitionne que les énergies renouvelables représentent 32% de la consommation finale d’ici 2030.
Dans le cadre de l’ANCRE (Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie), le CEA, IFPEN, l’INRA et Irstea, ont réalisé une étude stratégique sur le potentiel de développement, en France, des filières de production d’énergie à partir de biomasse nationale. Cette étude fait le point sur les connaissances relatives à la ressource mobilisable, au potentiel de production d’énergie et de création d’emplois, et aux freins et leviers perçus par les professionnels du secteur pour la mobilisation de la biomasse forestière, en particulier en ce qui concerne les aspects organisationnels de l’approvisionnement. Elle couvre plus précisément les domaines suivants :
- Le bois-énergie : chaudières (hors chauffage individuel) et cogénération,
- Les biocarburants de 2e génération (voies thermochimique et biochimique),
- La méthanisation agri-sourcée.
Cette étude montre que les modèles de développement les plus pertinent dépendent fortement des caractéristiques de chaque territoire (nature et répartition spatiale des biomasses mobilisables), d’où un rôle important à jouer de l’échelon régional. Elle insiste sur l’importance de la stabilisation de l’environnement économique et réglementaire des entreprises (systèmes incitatifs, garantie des contrats…). Par ailleurs, une structuration progressive de l’approvisionnement s’observe dans certains territoires, qu’il convient de continuer à encourager.
Les résultats de cette étude ont été présentés lors d’une journée d’échanges organisée par l’ANCRE, IFP Energies nouvelles, Irstea et les pôles de compétitivité Tenerrdis et Axelera et réunissant l’ensemble des acteurs du bois énergie. La journée, ponctuée de l’intervention de nombreux représentants de la filière et des ministères concernés, rassemble différentes catégories d’acteurs (entreprises, collectivités, services de l’Etat, acteurs de la recherche et de l’innovation) pour explorer les réponses aux différents freins à la mobilisation de la biomasse forestière.
Synthèse de l'étude (1200 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT