En 1989, le Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a recommandé de faire du 11 juillet la Journée mondiale de la population, afin d’attirer l'attention sur l'urgence et l'importance des questions de population. Le thème de cette année est « Investir dans les adolescentes ».
La journée mondiale de l’adolescent, institué en 1989 par les Nations Unies sur recommandation du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), se tient le 11 juillet de chaque année. Pour cette année 2016, la journée a été placée sous une réflexion générale sur la situation des adolescents, précisément sous le thème « Investir dans les adolescentes ».
Le mot du M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies, a été un appel à plus d’engagement des dirigeants du monde, pour un investissement plus grand en faveur de cette frange de la population. « En cette Journée mondiale de la population, j’engage vivement tous les gouvernements, les entreprises et la société civile à investir en faveur des adolescentes. Tout le monde mérite de bénéficier des retombées de la croissance économique et du progrès social. Œuvrons tous ensemble pour que chacun puisse vivre en sécurité, dans la dignité et dans la perspective d’un avenir meilleur. »
Pour le Directeur exécutif du FNUAP, le Docteur Babatunde Osotimehin : « Les dirigeants et les communautés doivent renforcer et défendre les droits des adolescentes les plus marginalisées, en particulier celles qui vivent dans la pauvreté, qui ont été contraintes de quitter l'école, qui sont exploitées ou soumises à des pratiques traditionnelles néfastes, y compris le mariage précoce. Les filles les plus marginalisées risquent de ne pas bénéficier de bons conseils en matière de santé reproductive et sont plus susceptibles de devenir mères alors qu’elles sont encore des enfants. Elles ont le droit de comprendre ces questions, de disposer de leur corps et de prendre en main leur destin. »
Au Burkina Faso, la journée s’est célébrée sous la présidence du ministre de l’Economie, des finances et du développement par ailleurs présidente du Conseil national de la population.
Selon Burkina24, organe de presse du Burkina Faso, les adolescentes représentent 23% des femmes en âge de procréer (15-49 ans). Non seulement elles sont confrontées à une sexualité précoce, mais surtout leur accès à l’enseignement post-primaire reste faible. Et pourtant, l’adolescente doit pouvoir prétendre à une éducation de qualité et à l’emploi selon le ministre de l’économie, des finances et du développement Hadizatou Rosine Coulibaly : « Le thème de la Journée mondiale de la population nous interpelle ainsi, à promouvoir une éducation saine et orientée vers l’emploi pour les adolescents, car comme le dit un adage populaire, l’adolescence est l’âge de tous les possibles ».
La représentante du Fonds des Nations unies pour la population au Burkina, Adékambi Domingo a insisté sur la partition de cette tranche de la société dans le développement des pays en voie de développement. Elle a remarqué que peu d’investissements sont faits dans l’adolescente, or « en investissant en elle, nous assurons le présent et l’avenir du Burkina Faso ».
07/10/24 à 12h30 GMT