Sous la présidence du Ministre des affaires étrangères du Sénégal, et en présence du Secrétaire général de l’ONU, le Conseil de sécurité a organisé aujourd’hui un débat public, dans la suite de celui du 26 avril dernier, sur le thème « Eau et paix et sécurité », alors que l’amenuisement des ressources hydriques exacerbe les tensions à l’heure du changement climatique et de l’expansion démographique. Les spécialistes préviennent que l’accès inégal à l’eau sera la principale cause des conflits de demain.
Les chiffres fournis par le Chef de la diplomatie sénégalaise, M. Mankeur Ndiaye, parlent d’eux-mêmes: « Bien que la surface du globe soit constituée à 71% d’eau, moins de 3% des réserves sont de l’eau potable, dont 2,2% est renfermée dans les glaciers et nappes phréatiques. Il ne reste donc qu’à peine 1% de l’eau sur terre pour répondre aux besoins des 7,35 milliards d’êtres humains et à ceux des espèces animales et végétales ».
« D’ici à 2050, au moins une personne sur quatre vivra dans un pays où le manque d’eau potable est chronique ou récurrent », s’est alarmé M. Ban Ki-moon, la géopolitique de l’eau voulant que neuf pays se partagent 60% des réserves d’eau mondiales, selon la note conceptuelle préparée par le Sénégal. Estimant à 28 le nombre de pays qui souffrent de pénuries chroniques d’eau et à 80 celui de pénuries ponctuelles, le Ministre sénégalais des affaires étrangères a déclaré que d’ores et déjà, « 1,5 milliard de personnes dans le monde sont privées d’accès à l’eau potable ». Le délégué de l’Ukraine a regretté que les avancées technologiques et scientifiques du XXIe siècle n’aient pas encore su étancher « la soif de l’humanité ».
Compte rendu de l'ONU (691 hits)
09/12/24 à 11h08 GMT