Les concessions forestières en Afrique centrale sont sujettes à un ensemble de pressions simultanées découlant du développement de l’agrobusiness, de la croissance de la population et de l’informalisation croissante de l’exploitation du bois d’œuvre pour alimenter les marchés locaux.
Les concessions forestières sont à la croisée des chemins. Malgré REDD+, le secteur forestier n’est pas une priorité politique pour les gouvernements de la région, lesquels visent « l’émergence » rapide de leurs économies. Cet article fait le point sur l’état actuel des concessions et les règles de gestion forestières en Afrique centrale, la difficile progression de la certification et les difficultés rencontrées par les processus FLEGT et les Accords de Partenariat Volontaires avec l’UE. Il propose également une première analyse des impacts de la mesure d’interdiction d’exporter des grumes prise par le Gabon. La montée en puissance des compagnies asiatiques et la tendance à la concentration des intérêts commerciaux est mise en évidence. Pour surmonter les défis croissants, le régime concessionnaire doit évoluer pour prendre en compte les droits et usages multiples des ressources et du foncier au sein et hors des concessions. La légitimité des concessions dépend de leur transparence, de leur strict respect des règles légales, et des garanties qu’elles peuvent fournir du point de vue de leur impact écologique et social. La certification a constitué un levier pour l’amélioration des pratiques et l’autorégulation des entreprises certifiées. La reconnaissance de la certification comme instrument d’intérêt public pourrait légitimer la mise en place d’incitations, financières ou non, pour que les concessions se certifient, et des transferts internationaux compensatoires pourraient contribuer à cela.
*Texte tiré du résumé de l’étude
Pexine GBAGUIDI pour Unisféra
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09/12/24 à 11h08 GMT