Dimanche, la douzième réunion de la Conférence des Parties (CdP12) à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CEM) a été précédée par une journée d’événements de haut niveau, dont un dialogue des hauts responsables dans la matinée, une table ronde de haut niveau dans l’après-midi, et la cérémonie de remise des prix de la Nuit des Champions des espèces migratrices dans la soirée.
DIALOGUE DES HAUTS RESPONSABLES
Le Dialogue de hauts responsables a rassemblé des ministres, de hauts responsables du secteur privé, et des organismes non gouvernementaux sur le thème « Avancer vers une planète libre de pollution ». Les participants ont abordé les trois principales menaces qui pèsent sur la vie sauvage: les débris marins, la pollution aux pesticides, et le plomb.
Rico Hizon, de BBC World News, a modéré le débat. Soulignant que « l’avenir c’est aujourd’hui », il a exhorté les participants à prendre des engagements et à bâtir des partenariats pour sauvegarder la vie sauvage.
Roy Cimatu, Secrétaire à l’environnement et aux ressources naturelles, Philippines, a souligné que la contamination marine est en pleine croissance et constitue une préoccupation mondiale permanente. Il a mis en exergue des politiques nationales visant l’élimination progressive, la réglementation ou l’interdiction des sacs en plastique. Évoquant le Programme de gestion des écosystèmes marins et côtiers, Cimatu a indiqué que les Philippines s’apprêtent à traiter de façon holistique les menaces et les moteurs de la dégradation du milieu marin.
Citant les plus de 12,6 millions de décès annuels dus à la pollution, Ibrahim Thiaw, ONU Environnement, a estimé que « ce qui nous tue à présent est notre style de vie ». Il a appelé les gouvernements, la société civile et les partenaires du secteur privé à s’engager sur la réduction de la pollution lors de la troisième Assemblée des Nations Unies sur l’environnement en décembre 2017.
Bradnee Chambers, Secrétaire exécutif de la CEM, a instamment appelé à un engagement plus large du secteur privé dans les activités de la CEM, et a déclaré que « la recherche de profits ne signifie pas nécessairement un nivellement par le bas ». Concernant les pesticides, par exemple, il a rappelé les impacts en matière de déclin des espèces en citant l’effondrement des effectifs de vautours en Afrique.
Dans son intervention, Peter Nitschke, de l’organisation Plastic Bank, a noté l’existence de 40 milliards de tonnes de plastique sur Terre, en déclarant que « nous produisons 300 milliards de kilos de plastique chaque année ». Il a indiqué que, d’ici 2050, la quantité de plastique dans les océans pourrait être équivalente aux stocks mondiaux de poissons. Il a expliqué le travail de Plastic Bank en matière de partenariats, de formation et de technologies susceptibles d’atténuer l’utilisation excessive de matériaux plastiques. En conclusion, il a appelé: à créer des législations nouvelles sur les déchets et leur traitement; à promouvoir la prise de conscience du public sur une gestion appropriée des déchets; à établir davantage de partenariats public-privé; à investir dans un modèle économique circulaire et non plus linéaire; et à stimuler l’innovation en matière d’emballage et de recyclage à travers des mesures incitatives.
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Source : Bulletin des Négociations de la Terre
[ODD2030-14]
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07/10/24 à 12h30 GMT