Ouranos, le consortium québécois sur les changements climatiques, a publié une revue de littérature en juin dernier annonçant un futur difficile pour les poissons de nos lacs, de nos rivières et de notre fleuve. Le réchauffement planétaire affecte pratiquement tous les aspects des écosystèmes aquatiques.
Les impacts
On constate un réchauffement de l’eau avec les changements climatiques. Or la température corporelle — et par conséquent le métabolisme global — des poissons varie avec celle de leur milieu. Ainsi la vitesse de croissance, la fécondité, le rythme des pontes, de même que la sensibilité aux organismes pathogènes et aux substances toxiques réagissent à la température ambiante.
Pour rester dans l’intervalle de températures métaboliques optimales, les poissons doivent se réfugier dans un endroit plus froid — au fond de l’eau ou plus au nord —, si disponible. D’ici 2030, on estime que 10 % des espèces nord-américaines perdront leur habitat. Déjà, entre 1968 et 2007, on a observé le déplacement de 72 % des espèces présentes aux abords des côtes nord-américaines. La migration vers le nord engendre toutefois une concurrence avec les espèces en place dans ces régions. Les moins compétitives sont alors menacées de disparition.
Quant aux refuges thermiques au fond des plans d’eau, on y retrouve des gaz de décomposition. Les poissons cherchant la fraîcheur s’exposent davantage à ces gaz toxiques qui compromettent leur santé.
Source : Science Presse, Le labo du journalisme scientifique, Auteure : Marie-France Sottile
Crédit photo: Dustin Scarpitti sur Unsplash
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09/12/24 à 11h08 GMT